Participants : 31

Météo :
Matin : fortes pluies
A-m : alternance soleil / nuages

 

Dimanche 14 août 2005

WOERTH - FROESCHWILLER 
Autour du CHAMP de BATAILLE du 6 août 1870

Organisateurs : Gérard ATZENHOFFER / Jean-Paul FITTE

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Départ 8 h.30 pour WOERTH : le sentier des TURCOS, FROESCHWILLER, ELSASSHAUSEN, puis retour à WOERTH et visite du musée de la BATAILLE du 6 AOÛT 1870 : voilà ce qu'indiquait le programme de cette sortie du 14 août 2005.
Sur la place de la gare de Schirmeck, quelques minutes avant de partir, après s'être salué, on se perd en conjectures en élevant les yeux vers la carapace nuageuse du ciel aux tons violacés, voire des nuances plus foncées, qui n'augure que de généreux arrosages. Gérard prend la sage décision d'inverser le programme et de commencer par la visite du musée le matin même. En organisateur scrupuleux, il remet à chaque chauffeur une photocopie agrandie du trajet sur carte Michelin, accompagnée, au verso de la feuille, d'une énumération des routes et directions à prendre pour se rendre au lieu de départ de notre sortie.
En cours de route, nos voitures bien lavées par une pluie abondante, soulèvent un rideau d'eau qui épaule une brume persistante.
Tout le monde se place sur le parking, saute sur les parapluies et se dirige vers la mairie et le musée. En passant, nous avons l'occasion d'admirer l'ingéniosité des concepteurs du lavoir, modulable en hauteur par un système de treuil à main.
Au musée qui nous offre un havre apprécié à l'abri des bourrasques de pluie, nous sommes 31 personnes (29 adultes et 2 enfants). Réunis dans la salle de la maquette reproduisant les forces en présence le matin de ce 6 août 1870, nous suivons tout d'abord sur écran de télévision l'historique qui a amené à cette guerre de 1870, avant qu'un historien local ne prenne le relais pour nous détaillé plus précisément la bataille qui s'est déroulée ici même le 6 août 1870. Gérard, originaire de la région, complète ces descriptions par des anecdotes, des détails historiques dont la pertinence dénote une connaissance approfondie de l'Histoire, son violon d'Ingres.  
A la sortie du musée, les vannes célestes se sont momentanément fermées. Après avoir admirer par l'arrière le château dans lequel sont installés à la fois le musée et la mairie, nous retournons à nos voitures. Le parc de loisir aménagé à la sortie de Worth vers Lembach nous offre bancs et même tables pour pouvoir prendre le casse-croûte dans des conditions favorables. 
Vers 13 h.00, alors que des déchirures de plus en plus larges dans la grisaille laisse entrevoir des coins de ciel bleu, nous dirigeons vers le départ du sentier qui doit nous mener de Woerth à Froeschwiller.
Il s'agit du sentier appelé "des Turcos" en souvenir des tirailleurs algériens positionnés sur ce versant de la colline qui surplombe Woerth. Des panneaux explicatifs relatent tout au long de chemin les positions et les combats de ces guerriers, sans doute "malgré eux", venus de l'autre côté de la Méditerranée. De nombreux monuments et tombes, aussi bien allemands que français, jalonnent le parcours et nous font prendre conscience de l'intensité sanglante de cette bataille. En arrivant au village de Froeschwiller, Gérard avait prévu de faire visiter l'église protestante, incendiée lors de la bataille et baptisée "église de la paix" après sa reconstruction en 1876 grâce aux multiples et importants dons en provenance de toute l'Europe. Les sommes parvenues à la municipalité du village étant telles qu'elles ont permis d'ériger en plus de l'église protestante, une église pour les catholiques. Les panneaux explicatives apposés à l'intérieur du bâtiment nous auraient de mieux appréhender le passé, parfois tumultueux de cette église. Malheureusement, en ce dimanche après-midi, les portes en étaient fermées. Le château contigu à l'église, construit par la famille Strauss de Dürckheim, dans lequel le maréchal Mac-Mahon avait établi dans quartier général, est lui propriété privée et ne peut donc être visitée.
A la sortie de Froeschwiller, nous nous dirigeons par une petite route vers le hameau d'Elsasshausen, théâtre des combats finaux de cette journée du 6 août 1870.Les monuments et tombes se succèdent. L'apparition sur une plaque commémorative du nom  LAFUTSUN DE LACARRE, nous rappelle le fait d'armes de ce colonel qui, chevauchant à l'assaut des lignes ennemies, a eu la tête emportée par un boulet  et dont le corps décapité, rivé à sa monture, a poursuivi, sabre au clair, sa chevauchée mortelle vers ... le néant.
Surpris et étonné de la taille des monuments érigés par divers unités allemandes à la gloire de leurs compagnons d'armes tombés sur ce champ de bataille, nous nous en retournons vers Woerth, en espérant qu' une telle boucherie suivie de deux autres en 1914 et 1940, serve à jamais de repoussoir à nos politiques pour nous entraîner dans une telle horreur.
Est-ce la gravité du sujet qui amenait un temps de circonstance ? Ce fut une promenade instructive qui impose une profonde réflexion, mais qui a tout de même délié nos jambes, nos muscles, notre bonheur de vivre. (Jean-Paul)
 

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