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L'objet principal de la journée étant la
visite de la scierie ultramoderne des Ets SIAT-BRAUN d'URMATT prévue
pour l'après-midi, il fallait meubler la matinée par une randonnée dans
les proches environs. Le massif de l'ancienne forêt seigneuriale du
Guirbaden était par conséquent tout indiqué, d'autant plus qu'une
partie de cette forêt appartient à présent à la famille SIAT.
Pour ce premier jour d'automne, le ciel avait très bien fait les choses,
et ce sont 38 marcheurs et marcheuses en pleine forme qui se présentaient
au rendez-vous de 8 H.45 au parking que les Ets LAZARUS ont bien voulu
mettre à notre disposition, le "messti" d' Urmatt empêchant
tout stationnement aux abords de la salle polyvalente comme prévu au
programme.
Après le passage souterrain de
la Voie Express
, les 38 randonneurs entamèrent la montée soutenue sur les flancs du
Hahnenberg, en passant tout d'abord au lieu-dit "Hirschbaechel"
matérialisé par une coquette maison de maître,qui fut le siège de la
gendarmerie d'Urmatt il y a un demi-siècle, et sa maison forestière. Un
peu plus haut, une grande clairière ouverte par le souffle puissant de
Lothar en Décembre 1999, nous permit d'admirer une belle vue sur les
villages d'Urmatt, de Nieder- et d'Ober-Haslach, sans oublier le gros plan
sur la scierie Siat et ses
200.000 m3
de grumes stockées sous aspersion, elles aussi souvenir de Lothar. Profitant
de la petite halte, Jean Mellinger nous expliqua que nous nous
trouvions dans la zone de la grande faille géologique qui, très schématiquement,
démarque le fossé rhénan du massif des Vosges.
Poursuivant notre
ascension, nous arrivâmes bientôt au Rocher Albrecht, longue barre de
conglomérat de grès, d'où fut, paraît-il, précipité le garde-chasse
Jacob ALBRECHT et dont une jolie croix de grès rose rappelle le souvenir.
La "grimpette" n'était pas tout à fait terminée, puisqu'il
fallait encore rejoindre la "Kritzelgass" d'où une jolie vue
d'ensemble sur le village de Grendelbruch nous récompensa de nos efforts.
Après une (trop) rapide traversée de Grendelbruch, un coup de téléphone
portable signalait soudain au guide que quatre à cinq personnes du groupe
avaient perdu le contact ; grâce toujours au portable, et après une petite pause,
le groupe se retrouva bientôt au complet, et nous pûmes entamer la
descente vers le Floessplatz. Un peu pressés par l'horaire, nous expédiâmes
le pique-nique en une demi-heure, pour nous permettre de retrouver nos
voitures vers 14 H.15, et respecter ainsi le rendez-vous à la scierie
SIAT. (Jospeh HECKLY)
C’est Monsieur Paul SIAT qui nous reçoit dans la cour de son
Entreprise. Après un bref rappel de l’histoire de la scierie Siat, dont
l’origine remonte à 1832 et qui est restée dans le giron familial
depuis cette date, il nous confie à l’un de ses responsables techniques
pour la visite de l’usine elle-même.
Quelle n’est pas notre surprise de découvrir là, dans cette Vallée de
la Bruche
, si souvent décrite comme « de derrière la lune » une usine
au top de la modernité : pilotage à distance et totalement
informatisé, automatisation poussée à l’extrême de l’ensemble des
opérations de sciage, optimisation des rendements ( 85% d’une grume étant
rentabilisé contre 35% ailleurs), haute
productivité avec, pourtant, encore des
objectifs d’amélioration pour faire face à la concurrence.
Après près de 2 heures de déambulation à travers les méandres de
l’usine en suivant le parcours de la grume jusqu’à son stockage final
sous
forme de lattes, de planches ou de carrelets sur une palette, nous avons
retiré avec un certain soulagement les bouchons jaunes de nos oreilles.
Et nous ne pouvons alors nous empêcher d’avoir une pensée pour ces ouvriers
qui sont exposés à longueur de journée au bruit, à la limite du
supportable, de ces grumes qui tressautent sur les bandes transporteuses
ou des planches qui s’entrechoquent sur les tapis roulants. Et
simultanément aussi une pensée de satisfaction et presque même de fierté de savoir que dans
l’atmosphère de morosité dont nous abreuve au jour le jour les médias,
une entreprise, qui plus « bien de chez nous », relève le
défi et par son dynamisme parvient à se tailler une place parmi les toutes
premières au plan mondial !
Merci Philippe, Merci Paul SIAT de nous avoir ouvert,
(nous le savons que ce fut à titre tout à fait exceptionnel), les portes de votre
si belle entreprise ! (Gérard ATZENHOFFER)
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