MARDI 15 Juillet 2008 - PLAINE MORTE

C’est sous un soleil généreux que nous commençons notre marche. Le bus vient de nous déposer au parking des Barzettes à environ 1700 mètres d’altitude. Nous devons rejoindre à pied la télécabine des Violettes située à 2300 m. De là, nous monterons en télécabine jusqu’au sommet Plaine Morte  à presque 3000 m. Les deux groupes habituels se forment et bien entendu le groupe 1 (dit groupe des « marcheurs les plus rapides ») part en tête. Notre ascension commence par un joli sentier qui serpente dans une magnifique forêt de mélèzes. Faisant partie de ce groupe et ayant l’habitude d’être en tête, quelle ne fut pas ma surprise après 20 mn de marche et au détour d’un virage de me trouver nez à nez avec le groupe 2 (dit groupe des « marcheurs un peu moins rapides »). Comment est-ce possible ? L’énigme est totale ! Ont-ils pris un raccourci ? J’en doute … Se sont-ils dopés au petit déjeuner ? Ça m’étonnerait … Le mystère demeure. J’en conclus que le groupe 2 est finalement plus rapide que le groupe 1 : pour preuve, Eric, chef du groupe 2, décide de stopper ses troupes pour laisser passer le groupe 1 sous les ordres de Roby…
Après une bonne grimpette, nous nous retrouvons tous aux Violettes. Roby, notre chef de groupe, se dirige vers la caisse pour prendre les billets. Là une surprise de taille nous attend : impossible de régler avec la carte bleue, uniquement en espèces : mais voilà, nous sommes une quarantaine, à 22 FS le billet, faites le compte ! Personne ne marche avec une telle fortune … Après discussions et surtout sur l’honnête mine de Roby, le brave Suisse nous laisse monter dans le téléphérique en nous faisant promettre de régler notre dû à la caisse des Barzettes avant 17 heures.
Ainsi donc tous les randonneurs se retrouvent pour le déjeuner au sommet !
Quel panorama ! Vue imprenable … sur 360°… Là haut, c’est merveilleux … les chaînes de montagnes se succèdent et plus beau encore, Plaine Morte : un immense glacier. Etrangement il me fait penser à un énorme lac gelé. Merveilles de la nature à vous couper le souffle !
Après le déjeuner, en cabine nous redescendons aux Violettes et de là, la marche reprend en direction de Cry d’Er. Superbe sentier de montagne qui après 5 mn de marche nous fait l’agréable surprise d’une montée, certes pas longue, mais tellement raide !!! Une corde nous sert de main courante : tout le monde l’apprécie ! Et nous sommes tous très fiers de notre petit Romain, le plus jeune des randonneurs (8 ans), qui s’en est sorti comme un chef …Après 40 mn nous arrivons à Cry d’Er, puis notre descente commence en direction de Chermignon. Le panorama est grandiose tant sur les montagnes que sur la vallée. De là, au loin, nous apercevons le barrage de  Tzeuzier , notre randonnée de la veille ! Le sentier pédestre croise de temps en temps une piste VTT et nous permet d’admirer au passage la dextérité des vététistes dans ces pentes abruptes et rocailleuses. Arrivés à Chermignon nous longeons le petit lac et direction Montana en accélérant un peu le pas : et oui, rappelez-vous, il nous faut être avant 17 heures à la Caisse de la télécabine des Barzettes pour nous acquitter de notre dette ! Nous sommes dans les temps, le bus nous récupère et nous véhicule jusque là. Roby ne perd pas une minute, il est 16h50, il court à la caisse et là, surprise, l’employée lui annonce que la caisse est déjà fermée, mais qu’elle va voir avec sa collègue. Rappelons-nous, nous sommes en Suisse, dans le Valais et j’ai l’impression qu’ils sont aussi vifs qu’ils ne parlent. D’ailleurs y’a pas le feu au lac, alors on ne s’affole pas ! Enfin, Roby règle, le bus repart, nous récupérons au passage quelques personnes du groupe qui étaient allées se balader dans Montana.

Nous rejoignons notre hôtel, rendez-vous est donné pour le repas : un dîner typiquement valaisan nous est servi : assiette de charcuterie et raclette (avec rab en veux-tu en voilà). C’est sur ce bon repas que se termine notre journée. Le temps passe vite lorsque la vie est douce, si vite hélas !  (Pascale Houot)