Participants : 66

Météo : couvert mais sec

Samedi 8 mars 2008

Sortie CULTURELLE à STRASBOURG

Organisateurs : Renée et Roland LIOTTE / Suzanne et André KUNTZ

 

 

Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Oui, les oiseaux, les crocus et les forsythias annoncent le printemps. Le 8 mars, journée de la femme correspond aussi à la reprise des sorties de nos Randonneurs.
Première sortie, une sortie culturelle innovante : transport en train, visite de proximité  peut-on dire, puisque nous partons à la découverte de Strasbourg, que chacun voit habituellement selon ses centres d’intérêt.
9 h : débarquement à la gare de Strasbourg  pour un groupe déjà fourni : les lève-tôt ont eu le temps d’échanger les salutations matutinales et les premiers potins depuis Schirmeck
Nous prenons  le temps de découvrir les nouveaux aménagements de la gare liés à l’arrivée du TGV est européen. Quelques brèves discussions ici et là entre les tenants de l’architecture traditionnelle et les novateurs au sujet du Hall de verre qui habille l’ancien bâtiment.
Première visite de la journée : le MAMCS (pour les non-initiés : Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg), une découverte  pour un grand nombre de participants, bien que le musée, œuvre de l’architecte Adrien Fainsilber, fête ses 10 ans cette année. Deux guides nous accueillent. Le 1er groupe suit Monsieur C. Taddort, qui nous conduit à travers  les diverses salles  vers des œuvres significatives qu’il a choisies dans le but de nous donner un aperçu des tendances picturales de la période allant de 1870 à nos jours. Clair et pédagogique dans ses explications truffées de quelques anecdotes, il  initie d’abord son public  à l’œuvre de Gustave Doré, l’artiste strasbourgeois, à travers la grande toile intitulée Le Christ quittant le prétoire. Nous avons aussi la chance de voir une sculpture de Doré, la Parque et l’amour, exposée temporairement.
Et nous saluons de nombreux artistes qui ont crée une rupture avec   la peinture académique pour aller vers des mouvements maintenant universellement connus dont les noms se terminent pas …isme : impressionnisme, fauvisme, pointillisme, symbolisme, illusionnisme, cubisme, art abstrait, dadaïsme, surréalisme…Citons quelques peintres significatifs dont nous avons observé de plus  près des œuvres, Gauguin, Signac,  Kupka, R. Delaunay, Braque, Picasso, Kandisky, Hans Arp ou encore Magritte…Et pour finir un mot d’enfant rapporté par le guide, la définition de l’adjectif abstrait : "Abstrait , c’est ce qu’on voit avec le cerveau"
Nous remercions chaleureusement notre guide si compétent et si affable et quittons le musée.
Direction les Ponts couverts. Les toits et les clochers, l’ Ill, les faubourgs observés depuis la Terrasse panoramique Vauban justifiaient bien de monter les marches.
Un arrêt aux Glacières, qui produisaient de la glace depuis l’époque allemande jusqu’aux années 60. Un record de production : le 20 juillet 1929, 144 tonnes de glace !
Et notre  petite promenade nous amène à l’église St Thomas où un des chanoines du chapitre  nous donne  quelques explications succinctes sur la console originale de l’orgue Silbermann que faisait résonner  Albert Schweitzer. Bien sûr, nous nous intéressons à l’œuvre monumentale de Jean-Baptiste Pigalle dans le chœur de l’église Le tombeau du maréchal de Saxe. Maurice de Saxe, à cause du "triple vice de ses origines : protestant, étranger, bâtard" ne put être inhumé à Paris comme l’aurait souhaité Louis XV. Ainsi  l’installation de ce monument à Strasbourg  est la première reconnaissance publique du protestantisme français par les pouvoirs, en 1776.
Notre guide nous fait remarquer aussi qu’il existe 5 représentations de St Thomas dans l’église, nous fait observer les vitraux amputés jusqu’à mi-hauteur…Nous le quittons. Et après ces nourritures intellectuelles, allons vers des choses plus terrestres. Il est presque 1h.
Voici le restaurant du FEC, vite, tous à table (nous sommes 66) pour une excellente et copieuse choucroute bien garnie, arrosée de vin d’Alsace comme il se doit. Déjà, après le crémant offert par les organiseurs, le groupe  devient plus bruyant, les langues vont bon train.
Mais notre programme  n’est pas terminé. L’abbé   Hiebel  retrace un petit historique du bâtiment. Il nous explique aussi les diverses fonctions attribuées au lieu selon les périodes, l’arrivée et le rôle du frère Médard, la vocation de la maison aujourd’hui, essentiellement fréquentée, par les étudiants venus de partout pour les repas et le logement.
M. Hartweg prend ensuite la parole et à l’aide de diapositives variées – cartes, plans, photos, dessins…-,  nous explique avec brio et maîtrise le programme d’aménagement de l’opération RIVETOILE qu’il dirige pour le compte de la SERS,. De la conception à la réalisation. Quelques personnes n’ont pu s’empêcher de faire un sommeil flash pendant cette prestation qui nous a donné un avant-goût de la visite sur le terrain. Encore une petite marche et nous voilà sur le site," pour de vrai". Des explications techniques sur  les difficultés rencontrées nous sont données. Un défi pour les équipes : profondeur, étanchéité, sécurité d’accès, incendie, circulation interne…Passionnant, on voit déjà les boutiques, les appartements avec terrasses sur l’eau,les espaces verts, la vie en somme, de cet ensemble de bâtiments aux fonctions diverses réunies sur un même site. Prix intéressants ! A l’automne tout devrait être terminé. Merci à notre intervenant passionné et passionnant.
Vers 17h , séparation du groupe, retour en tram jusqu’à la gare pour le train, le bus, la voiture…Nous sommes enchantés par cette journée qui a su habilement relier le passé au présent et nous projeter dans un futur bien proche.

Merci aux organisateurs R.et R. Liotté, S. et A. Kuntz pour cette sortie originale. (Yvonne Lehmann)