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Matin : balade à Anglet
Après le petit
déjeuner nous scrutons le ciel : il est bien nuageux !
Armés de parapluies, équipés de vestes, bonnets de pluie, capes, etc… nous
quittons AZUREVA à 9 h 30. Après 1/4 d’heure de marche, nous quittons le
« Bd des Plages » et nous nous engageons dans l’« Allée Paul Prieto », une
allée parallèle à la plage, bordée de pelouses et d’énormes hortensias
bleus. Le chemin est agréable et nous mène à la « Grotte de la Chambre
d’Amour ». Ce lieu nous rappelle la tragique histoire de deux amoureux
dont les familles étaient rivales ; Laorens et Saubade se rencontraient en
cachette dans cette grotte. Suite à un orage, la marée monta plus vite que
d’habitude et noya les jeunes gens.
Nous quittons l’Esplanade de la Chambre d’Amour et prenons le sentier qui
passe par les plages « des Sables d’Or », de « Marinella », des
« Corsaires », de « la Madrague », de « l’Océan », des « Dunes », des
« Cavaliers » et pour finir la « Plage de la Barre » tout au nord : 4,500
km
Nous longeons les golfs de « Chiberta » et de « l’Impératrice » ; la forêt
de la Chiberta s’étend le long de la côte. Une petite averse nous surprend
en cours de route.
Les surfeurs apprécient spécialement les très belles plages de sable fin
d’Anglet. Chaque année se déroule à Anglet la compétition « O’Neill Pro »
intégrée au championnat du Monde du surf et mi-août a lieu la « Nuit du
surf ». Les meilleurs surfeurs du Pays basque et du Monde évoluent toute
la nuit sur les vagues illuminées de la Chambre d’Amour.
Cette promenade est tellement agréable que nous oublions de prendre le
chemin du retour ! Nous marchons vite pour revenir à Azuréva où nous
sommes attendus pour le repas de midi orchestré par le grand chef Joseph.
Après midi : Bayonne
A 14 H
Dominique, notre chauffeur, nous conduit à Bayonne et nous dépose près de
l’Office de Tourisme ; nous nous ravitaillons en plans et prospectus
disponibles, comme d’habitude…
Nous empruntons l’Avenue Léon Bonnat pour arriver place de la Liberté :
nous sommes devant l’Hôtel de ville qui abrite aussi le Théâtre
Municipal. Achevé en 1842, il est orné, au sommet, de très belles
sculptures représentant les Arts et les activités économiques de la ville.
Nous remontons ensuite la Rue du pont Neuf ; c’est une artère piétonne
bordée de maisons du 18ème et 19ème s ; elle occupe
l’emplacement d’un canal qui servait autrefois de port ; Sous ses arcades,
elle abrite les meilleurs chocolatiers de la ville et des boutiques
luxurieuses (cuir, vêtements, bijoux).
A l’angle de la Rue de la Monnaie et de la rue Orbe, nous admirons la
maison à colombage (très ancienne et très belle). Plus loin nous
débouchons sur la Place Pasteur et sommes devant la Cathédrale Ste
Marve
inscrite en 1998 au patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre des
chemins de St Jacques de Compostelle. Bâtie du 13ème au 16ème
s, elle fût restaurée et rénovée au 19ème s. Elle appartient au
style gothique rayonnant avec une influence champenoise tandis qu’au 13ème
s c’était une cathédrale romane avec cloître. Après 3 siècles de
domination anglaise, Bayonne fut intégrée au royaume de France en 1451.
Les lys de France succèdent aux léopards d’Angleterre.
Au 19ème s on y ajoute la Tour Nord et les deux flèches. Elle
est haute de 26 m 50.
A l’intérieur l’église a la forme d’une croix latine longue de 80 m et
large de 33 m ; elle comprend 7 travées de 3 étages. Au-dessus des arcs
d’ogive court une galerie tout autour de l’édifice.
Les vitraux de la Renaissance (restaurés fin 19ème s),
conservent de belles couleurs. La chaire, en acajou, date de 1760 ; les
orgues sont de 1865, la tribune et le buffet de 1705.
Le déambulatoire et le chœur comportent 14 chapelles (St Léon, Ste Anne,
St Joseph, etc…) ainsi qu’une belle sacristie. Là se trouve le portail
gothique qui donnait accès au cloître ; maintenant il faut contourner la
cathédrale pour y accéder.
Le
cloître de
style gothique flamboyant, est l’un des plus vastes de France. C’est une
succession d’arches très amples, composées de belles rosaces montées sur
des fines colonnettes. 3 côtés seulement subsistent. Tout le long du
cloître on aperçoit des tombeaux anciens, par exemple celui de la
Princesse Léopoldine de Lorraine, morte en 1759. Des oeuvres de
ferronnerie ont été placées dans une travée, ils proviennent de la Rue des
Faures où travaillaient les forgerons (= faures).
Après une visite prolongée de ces hauts lieux, nous cheminons par la Rue
des Gouverneurs vers le Château-Vieux : construit à la fin du XIème
siècle, il fut le château du gouverneur représentant le Roi d’Angleterre
du 12ème au 15ème s. La cour intérieure est
imposante, le porche est grandiose. Aujourd’hui c’est la propriété de
l’Armée. C’est là que siège le 1er R.P.I de la Marine
Nous passons par la poterne (= ouverture dans le rempart au 19ème
s) située près du Château-Vieux et prenons le chemin qui mène au Jardin
Botanique. Celui-ci se trouve dans les remparts du centre ville : 1000
espèces ou variétés étiquetées s’épanouissent dans un décor japonisant ;
toutes sortes de fleurs, plantes, arbustes, haies, nous révèlent une
splendeur… Les remparts sont là, très imposants.
Il y a 3 réseaux de fortifications : la muraille romaine, la muraille
François 1er (16ème s) et les remparts de Vauban (17ème
s)
Nous empruntons la Rue d’Espagne bordée de commerces pour arriver à la
Place Montaut. Cette place est entourée de maisons anciennes du 18ème
s. Là, règne une activité artisanale ancienne.
A la Place Paul Bert, 2 édifices notables abritent des Administrations et
une annexe du Musée Basque. Le Trinquet Saint André est doté d’une
vieille charpente admirable. Il date des 17ème et 18ème
s et témoigne de l’évolution du jeu de paume. On y joue encore chaque
jeudi des parties de pelote à main nue.
Nous continuons notre chemin, Rue de la Poissonnerie, Rue Bertaco,
traversons la Nive par le Pont Pannecau. Nous prenons à gauche pour longer
le fleuve par le Quai Galuperie puis le Quai des Corsaires, n° 37 : nous
sommes au Musée Basque.
Le Musée Basque est installé dans la maison Dagourette dès 1922. C’est une
magnifique maison bayonnaise du 17ème s. En 1989 le Musée est
fermé (problèmes de sécurité). La Ville engage un projet de rénovation,
les travaux s’achèvent définitivement en octobre 2000. Nous sommes là dans
un Musée unique… C’est le lieu incontournable de la culture basque et de
la tradition bayonnaise. C’est aussi le plus grand musée ethnographique du
Pays Basque : 2000 objets et œuvres d’art sont exposés sur 4000 m², dans
20 salles.
Ces objets témoignent de l’identité basque, du fonctionnement de la
société basque, de ses traditions et du rôle du Port de Bayonne au 19
ème s. Réparties sur 3 étages, les salles sont classées par thèmes :
« l’agro pastoralisme », « l’architecture de la maison », « la vaisselle
et le mobilier », « le vêtement », « l’activité maritime et fluviale »,
« les activités économiques et financières », « les jeux, les sports et
les arts », « la musique, la danse et le théâtre », « la religion
populaire », « la cathédrale », « le deuil en Pays Basque », « l’histoire
religieuse et littéraire », « la redécouverte du Pays Basque et le
développement du néo basque »
A l’entrée de chaque salle, un panneau d’introduction trilingue donne vie
aux objets. Ceux-ci sont présentés dans de belles vitrines très ordonnées.
L’étiquetage des informations est réalisé dans le moindre détail ; les
meubles sont bien disposés, les tableaux d’art sont nombreux.
La visite de ce Musée est un véritable voyage, on y explore le Pays Basque
sans s’ennuyer, c’est presque à regret que l’on quitte ce lieu… mais il
faut songer au retour !
Nous nous retrouvons tous au bus
7.1
Place de l’Hôtel de Ville vers 18 heures. Près de 50 personnes montent
dans le bus d’un seul coup… ! le chauffeur est impressionné par la troupe…
Nous descendons à l’arrêt « Les Sables » à Anglet et nous regagnons
Azuréva très satisfaits de notre après midi découverte.
Marlyse Roth
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