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8 h.30. Une météo mi-figue,
mi-raisin (on a l’habitude !)
Les 51 randonneurs
installés dans le bus accueillent leur guide, Monique, pour la « Journée
espagnole » (Province de Guipuzcoa).
Pendant que nous
progressons vers le poste frontière d’Hendaye- Biriadou, notre guide nous
fait prendre conscience de l’importance de la culture basque, surtout en
Espagne dont les 4 provinces comptent dix fois plus d’habitants que les 3
françaises. Le statut d’autonomie, obtenu en 1979, a donné une large part
dans la santé, l’éducation, la police même, au régionalisme basque. La
langue, unifiée et dynamique, est le lien qui unit tous les Basques,
Français et Espagnols.
Nous passons la
Bidassoa, admirons le paysage montagneux à l’habitat rural massif et
dispersé, traversons Zarautz (Le St Tropez de la région), pour atteindre
GETARIA. L’église de type basque San Salvador (XIII-XVe s) avec son sol en
pente (ascendante !) comporte deux autels. Des sièges sculptés de
baleines, une caravelle suspendue et surtout le caveau de J.S.de Elkano
(compagnon de Magellan) rappellent un passé d’aventuriers et de grands
découvreurs.
Nous continuons à pied jusqu’au
joli petit port de pêche. Une vraie carte postale ! On n’y guette plus les
baleines depuis le raton (=promontoire), mais on pêche le thon, l’anchois,
la morue que l’on grille sur des barbecues géants en l’accompagnant de tchakuli, le vin local.
Il est environ 11 heures
lorsque nous atteignons, à Azpeitia, le SANCTUAIRE d’IGNACE de LOYOLA.
Rassemblés autour de Monique devant l’impressionnant ensemble
architectural initié par Marie-Thérèse d’Autriche, nous apprenons (entre
autre !) que l’E.T.A. a été fondée ici en 1939.
Accolée à la basilique, la maison
natale d’Ignace de Loyola, carrée et massive, nous rappelle sur 3 étages
la vie de ce jeune noble Guipuzcoan (1491-1556). Blessé grièvement à
Pampelune en 1521, cet officier valeureux et chevaleresque change
brusquement et totalement de vie et fonde en 1537 la Cie de Jésus (=les
Jésuites). Si le 2e étage rappelle la jeunesse studieuse d’Inigo,
11e enfant de la famille, la « Chapelle de la conversion » au 3e
étage évoque surtout la piété d’Ignace, parti un temps à Jérusalem au
service du Christ.
La Basilique que nous visitons
ensuite, inaugurée en 1738, nous saisit par ses dimensions généreuses (27
m de diamètre au sol), sa vaste coupole à 65 m de hauteur, sa marqueterie
de pierre. L’autel de Churriguera, de style baroque, est orné d’une
profusion de torsades et de statues. L’ensemble est impressionnant.
Mais il ne nous coupe
pas l’appétit et nous faisons honneur à la paella géante, plat central
d’un excellent repas servi au restaurant Kiruri.
Dans le bus, les conversations
discrètes couvrent mal les ronflements, essentiellement masculins,
révélateurs de randonneurs repus…
Tous se réveillent en
atteignant SAINT-SEBASTIEN. La « Concha » (baie en forme de coquille) se
présente sous le soleil avec la courbe parfaite de ses plages. Monique
nous entraîne de places en rues piétonnes. La ville a été détruite par ses
habitants pour chasser les troupes napoléoniennes qui l’occupèrent de 1805
à 1813. La fête du tambour en janvier rappelle ces événements. La ville
n’a donc pas de quartier ancien. On retient le Palais Miramar, les
bâtiments aux fenêtres numérotées, le port de pêche, les places à arcades,
et surtout les bars à tapas qui en font une ville agréable très fréquentée
par les touristes, essentiellement français. Promenade nonchalante, glace,
café, et autres : le temps libre passe très vite…
Arrivés à Azuréva, nous
nous prêtons de bonne grâce (hum !) à la photo de groupe qu’un «
professionnel » propose. Et nous rentrons la tête pleine d’images après
cette journée particulièrement dense et riche en découvertes.
Renée Liotté
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