Participants : 40

Météo :
globalement favorable

Dimanche 12 - Dimanche 19 septembre 2010

Voyage en AUVERGNE

Organisateurs :
Georges KAUFFMANN / Anne-Marie BESNARD
 

 

 

Sur proposition d'Anne-Marie, la formule consacrée des comptes-rendus de voyage a été modifiée dans le sens où les rédacteurs ou plutôt rédactrices, (car, comme souvent, la "pudeur naturelle" des hommes s'exprime par leur silence, même de plume), ont accepté de transcrire les impressions que leur a laissées le voyage et le séjour plutôt que de simples récits sur le déroulement des randonnées ou visites.
Voici donc, ci-dessous, ce qu'on peut appeler "
extraits des carnets de voyage" de quelques dévouées participantes qui ont bien voulu  livrer, pour notre grand plaisir, leurs impressions sur ces huit jours passés en Auvergne. Un grand merci à elles et agréable lecture à toutes et tous.
(Gérard A.)

Contribution d'Yvonne

Choses que j’ai aimées :
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Les brumes diaphanes flottant le matin au-dessus des croupes sombres des volcans,  donnant une sensation de premier matin du monde.          
- A Saint Nectaire ou à Notre Dame du Port, les chapiteaux sculptés de scènes si vivantes, fantaisistes ou réalistes où des diables grimaçants devaient dissuader les fervents chrétiens de sortir du droit chemin.
- La sobriété des lignes architecturales de certaines églises romanes propices au recueillement.
- La splendeur et la magnificence des vitraux  si lumineux de la cathédrale de Clermont Ferrand où les artistes et les artisans ont œuvré pour la gloire de Dieu.
- La scène biblique constituée par ce troupeau de moutons  paissant tranquillement sur les pentes du Puy  Pariou.
-Le groupe composé de personnalités si diverses  acceptant  sans rechigner les changements  de programme afin de conserver la bonne ambiance qui régnait.
- Les excellents fromages du pays, saint Nectaire, Cantal et autres bleus , ainsi que les saucissons goûteux proposés par les fermiers locaux qui font vivre cette région âpre.
- Au petit  matin, tôt dans un grand silence, par un froid mordant, contempler la constellation d’Orion,  bas sur la ligne d’horizon où déjà se déploient les premières lueurs rouges de l’aube sur les collines noires et le château de Murol
-Le tram rouge circulant à Clermont Ferrand, fabriqué par le groupe  Lohr, une entreprise fleuron de l’Alsace.
- La révision de termes géologiques et volcaniques appris il y a tant d’années à l’école, dans des manuels jaunis et rongés depuis, oubliés depuis bien longtemps également. Et reviennent à la mémoire ces mots enfouis qui reprennent vie : puys, orgues basaltiques, lacs de cratère, necks et pouzzolanes…
- Après une montée assez raide, l’arrivée fantomatique du petit groupe au Puy de Dôme. Plus de paysage visible tant le brouillard était épais. Le vent soufflant fort, le froid nous obligea à enfiler vestes, bonnets et autres coupe-vent. On  se regroupa afin de nous voir autrement qu’en vagues silhouettes encapuchonnées et sinistres.
- Les merveilleux panoramas que nous découvrions à chacun de nos déplacements, ces  successions de dômes dominant au loin la plaine. Paysages réels, paysages rêvés, un enchantement renouvelé.
- La légende du saut de la Pucelle, à la Dent du Marais qui domine le Lac Chambon. Cette légende a suscité de vifs commentaires – souvent égrillards- parmi les marcheurs comme toutes les histoires de jeunes filles sages, sauvées par leur foi et la Vierge Marie, des griffes d’un méchant brigand. La belle  s’est  jetée du haut de la falaise, pour échapper à son "prédateur",  elle fut sauvée une première  fois mais pas la deuxième à cause de sa vanité.
- Et bien sûr, la belle montée en zig zag au Puy de Sancy. Et pour paraphraser une célébrité « Du haut de ce Puy des millénaires vous contemplent ! »

Choses qui m’ont fait frissonner à Vulcania :
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Toutes les animations en 3D
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Les serpents qui rampaient à une allure prodigieuse, sortant de sous les rochers, s’approchant de nous pour cracher leur venin, et nous agripper
- Les dragons ailés se déplaçant en battant leur queue, ouvrant leurs grandes gueules armées d’énormes dents acérées prêtes à nous avaler tout cru dans  Dragon Rid
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Les tremblements et les fortes secousses qui agitaient les sièges auxquels nous nous  cramponnions en retenant notre souffle.
- Les projections d’énormes blocs de roches incandescentes qui nous frôlaient et sous lesquelles nous ne voulions pas mourir.
- La chaleur et les perturbations subies dans la navette menant à une chambre magmatique.

Choses qui rendent mélancoliques :
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Le vague charme de la  stations thermale du Mont Dore à la fin de la saison. Son côté désuet, ses parcs et parterres joliment fleuris, ses bâtiments imposants que sont les Thermes ou le Casino, d’architecture très datée. Ses quelques couples de petits vieux  se donnant tendrement la main et s’appuyant sur leur canne  afin de profiter encore des derniers rayons du soleil et des prix plus bas en septembre.
- La traversée de ces villages perdus accrochés sur les flancs des montagnes. Des maisons grises aux façades austères et aux volets souvent délabrés, derniers témoins d’une époque définitivement révolue, celle où la terre nourrissait encore tous ses enfants. Les jeunes générations ont déserté ces bourgs, se sont installés dans les villes proches ou parfois dans la capitale pour y trouver du travail. La chanson de Jean Ferrat Mon Dieu que la montage est belle traduit bien cette atmosphère.
- Cette couleur grise dominante, maisons grises aux toitures d’ardoises grises, église grise, montagne noire et grise. Gris peut-être attrayant quand le ciel est d’azur, mais gris qui donne le blues lorsque des nuages gris cernent les villages et les montagnes.

Choses qui amusent :
- La
docilité de certaines personnes prêtes à suivre celui qui a parlé le dernier, qui, lui-même a entendu et propagé des rumeurs non fondées à propos d’une direction à prendre, ou d’un autre détail relatif à la journée.
- Le pilori exposé dans la Haute Cour du château de Murol ; ceux qui étaient torturés ne faisaient pas exactement la même tête que nos randonneurs photographiés tirant la langue.
Certaines expressions du langage employé par notre gentil organisateur qu’on retraduisait en langage randonneur. Petit lexique : le dispositif pour le programme ou les propositions ; le volume pour un ou des groupes ; le largage pour la dépose ; les premières lignes pour les marcheurs confirmés ; les forces auxiliaires pour  la coorganisatrice… Chacun  complètera la liste.

En somme une excellente semaine.

 

Contribution de JACQUELINE

 - J'ai bien aimé l'alternance entre les visites et les journées de marche, ce qui m'a permis de connaître un peu l'Auvergne où je n'ai jamais été.
- J'ai aussi beaucoup apprécié le lieu de séjour à Murol avec la vue sur ce château à la silhouette imposante et menaçante qui dès le matin  nous regardait du haut de sa puissance.

 

Contribution de MONIQUE ET PAULINA

La découverte de VEZELAY

Partis de Schirmeck de bonne heure pour notre semaine en Auvergne, une halte à VEZELAY, dans l'Yonne, s'imposait. Le monastère bénédictin de Vézelay fut fondé en 1071; il était une étape sur la route de Compostelle. Vézelay est perché sur un rocher entouré de collines, dont le point culminant est la basilique Sainte Madeleine. Depuis 1979, celle-ci est classée dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Arrivés aux environs de midi à Vézelay, le car Josy nous dépose sur le parking et les 40 randonneurs se dispersent; les uns pour s'attabler dans un des nombreux restaurants, les autres pour chercher un lieu de pique-nique. Comme il fallait s'y attendre, il y avait foule: mais Gérard, fidèle pèlerin des chemins de Compostelle, étant déjà passé par là, nous a fait découvrir le Centre Ste Madeleine, propriété du diocèse Sens-Auxerre, un gîte qui accueillit tout au long de l'histoire de Vézelay, des congrégations religieuses féminines. Actuellement ce sont des laïques qui ont pris le relais afin d'accueillir les marcheurs venant de l'Europe et du monde entier.
Nous avons pu pleinement apprécier l'hospitalité de ce lieu paisible et installés confortablement dans une belle cour fleurie, nous savourons notre casse-croûte. Au moment de partir, nous eûmes la surprise de nous voir proposer une quiche appétissante par des pèlerins installés à côté.
Mais le temps nous étant compté, nous avons quitté ce lieu si paisible pour visiter l'église abbatiale de la Madeleine, trop brièvement, et admirer ce chef d'oeuvre de la sculpture romane.
Après cet intermède, nous reprenons nos places dans le car pour rejoindre Murol, notre destination en Auvergne.

Merci à Georges pour le petit crochet à Vézelay.


Contribution
de MALOU

Pour un prix de voyage défiant toute concurrence, ce séjour en Auvergne fut une réussite, grâce à la bonne humeur du groupe, au temps favorable et à un programme judicieusement concocté par notre stratège Georges et le savoir-faire d'Anne-Marie. La bonne image du groupe fut assurée et rajeunie par notre chauffeur Osman, souriant et présent en toutes circonstances.
Un film projeté le premier soir du séjour, nous a tout de suite éclairé sur la complexité et la beauté de ce relief volcanique. Georges, en guide compétent, a comblé les "grands marcheurs", en les menant sur le PUY du DOME et le PUY de SANCY. Le village de vacances de MUROL fut accueillant avec ses chambres proprettes et la variété de propositions de menus le soir. Je regrette pourtant "l'uniformité" des paniers-repas qui auraient pu être remplacés par 2 ou 3 repas chauds. Bien sûr, certains avaient le loisir de prendre un repas au restaurant, mais le temps imparti s'avérait souvent un peu juste.

Le dernier repas pris à Beaune (ville reconnue pour sa gastronomie) relevait de la performance: les bons restaurant étant bondés, pour être servi en 1 heure il fallait remplir plusieurs conditions:
                                      - tomber sur un garçon exceptionnellement disponible
                                      - manger au "lance-pierre"
                                      - choisir un plat simple et vite préparé
                                      - et insister...insister...insister.....

Contribution d'ANNE-MARIE

Une fois n'est pas coutume, je vais parler de gastronomie. Tous les soirs notre buffet se renouvelait avec diverses entrées,  plusieurs plats de viande, légumes et cuisine auvergnate "qui tient au corps", dont la fameuse « truffade », des fromages dont le fameux St Nectaire et le Cantal, des fruits et plusieurs desserts..., enfin de quoi faire oublier le pique-nique de midi. Mais il faut dire que parfois la beauté de l'environnement faisait oublier le sandwich jambon, poulet, fromage. Ainsi le premier jour, les 2 groupes se retrouvent autour du lac Chambon dans la belle lumière d'un chaud soleil de midi. Un autre moment agréable était la pause au pied du village d'Usson, à l'ombre de la reine Margot et devant un superbe paysage panoramique: la Limagne à nos pieds. Et pour finir, un petit moment agréable, presque hors du temps dans ce petit café bazar d'une petite rue d'Issoire où je me retrouvai seule. Une boutique sortie tout droit du livre de Germaine Acremant "Ces dames au chapeau vert"qui a enchanté les  adolescentes de ma génération! Revenir 60 ans en arrière au milieu des boites de café, de thés et de chocolat, tout ça mélangé à des pots de confiture, des paquets de gâteaux et du pain d'épices, sans oublier les lentilles du Puy qui voisinaient avec des services à thé.

Pour tous ces moments d'efforts physiques, de découvertes, de plaisirs partagés et d'émotions  retenues, merci Georges.