Participants
57

Météo
pluie soutenue

Dimanche 8 mars 2009

Sortie CULTURELLE

Organisateurs
Jean-Claude KRETZ / Anne-Marie BESNARD

 

 

Destination Sarreguemines. Le car Josy nous dépose vers 10 h.30 devant le Musée  de la Faïence où nous attend notre guide Yann. La visite commence par le Four des potiers, l’unique exemple encore visible de four Howen en France. Dmensions impressionnantes : 11 m. de hauteur, 9 m. de diamètre  On nous explique les techniques, la durée  et les rythmes de cuisson, le savoir-faire des ouvriers, la consommation de charbon. Pour mémoire dans un four, une seule cuisson nécessitait 9 tonnes de charbon. Et 30 fours étaient installés dans  ville de Sarreguemines. On comprend pourquoi la cité était appelée la Ville Noire. A son apogée, en 1913, 3500 personnes travaillaient pour les Faïenceries  sur une population totale de 12 000 habitants.

L’histoire de cette manufacture,  familiale à ses origines, démarre en 1790. La fabrication des céramiques connaît un grand essor au XIXe s. On produit des objets en faïence, en grès et  en porcelaine. Notre guide passionné nous retrace l’évolution des techniques de fabrication,  de la décoration, les améliorations apportées par  la mécanisation et d’autres nouveautés mises sur le marché dans cette période d’intense industrialisation. La clientèle, se composait essentiellement de gens aisés, aristocrates et bourgeois à cause de la cherté des produits.
 

Paul de Geiger, un homme dynamique, ouvert aux nouveautés,  se fait construire le Jardin d’hiver où seront exposées des collections  de pièces diverses, des créations originales, objets à tirage limités, fresques murales répondant au goût de l’époque, l’art japonisant par exemple. Ce Jardin d’Hiver est une  sorte de vitrine pour les invités de marque. Début du marketing en somme. Les grandes expositions de Londres, Paris … firent connaître également les produits des Faïenceries de Sarreguemines dans les Cours et dans divers Etats d’Europe. D’ailleurs, sous le second Empire, la Manufacture devient une des plus grandes faïenceries d’Europe.

Mais au XXe s. après la 1ere guerre mondiale s’amorce le déclin (rachat par Villeroy et Boch, puis par Lunéville ),  jusqu’à la fermeture définitive en 2005.

Aujourd'hui, uniquement St Clément continue à produire certains modèles de vaisselle qui  avaient fait la renommée de Sarreguemines, tel le service Obernai que tous les Alsaciens connaissent ou connaissaient. Plus de renseignements : site www sarreguemines musées.

Mais pour les randonneurs la Culture- aussi intéressante que fût la visite - ne suffit pas à nourrir son homme. Nous sommes donc allés nous restaurer au Villageois à Grundviller.

Une table correcte, le repas très satisfaisant.

Mais nous avons encore une visite au programme : le site archéologique européen de Bliesbruck/Reinheim. Nous sommes restés uniquement sur la partie française du Parc.

A la descente du car, il pleut. Notre guide, jeune femme également passionnante nous a promenés à travers les maisons gallo-romaines, nous expliquant les techniques de construction, les matériaux employés, l’évolution apportée par les Romains. Le tour du potier et son four, la meule et  la cage de l’écureuil utilisées  pour broyer le grain, autant d’objets qui nous ont révélé quelques aspects de la vie quotidienne de cette  période gallo-romaine. (des années 14 avant J-C jusque vers la fin du IIIe s. après J-C.). Les objets trouvés sur le site et présentés sur des panneaux attestent aussi les intenses échanges commerciaux avec les autres régions de l’Empire

La romanisation des provinces conquises se voit parfaitement sur le site, surtout avec la visite des thermes. Un grand bâtiment protégé par un toit permet à loisir d’observer les différentes pièces liées aux bains (bain chaud, tiède puis froid) ainsi que le système de chauffage dit hypocauste. Chauffage au sol. Des  fours pour chauffer l’eau ont été également mis à jour ainsi que des latrines. Bref, ces thermes dont l’entrée ne coûtait presque rien (l’équivalent d’environ 5 centimes d’euros) permettaient bien sûr de se décrasser, de se prodiguer toutes sortes de soins, de se rencontre pour deviser… Les boutiques attiraient les chalands. Nous étions donc, pour  deux heures de temps un badaud vivant à l’heure romaine des loisirs !

Déjà 17 h.30, après avoir remercié chaleureusement notre guide, nous nous sommes engouffrés dans le car pour nous réchauffer et retourner dans notre vallée.

Merci aux organisateurs  de cette bonne journée, Jean-Claude et Anne-Marie. (Yvonne Lehmann)