| |
Sortie traditionnelle du lundi
de Pentecôte, bien que ces dernières années ce furent des sorties de 1/2
journée. Les randonneurs ont visité par le passé de nombreux sites de la
Grande Guerre principalement dans les Hautes Vosges. Les organisateurs ont
innové aujourd'hui en nous transportant jusqu'en Meurthe-et-Moselle, à quelques
kilomètres de la petite ville de Badonviller, au Col de la Chapelotte.
Fait souvent ignoré, le col de la Chapelotte a, en effet, été le théâtre
de violents affrontements pendant la
Première Guerre mondiale. En mémoire de
ces engagements qui ont coûté la vie à quelque 2000 soldats français (et
sans doute autant parmi ceux en face), une fontaine
en grès a été aménagée par les soldats du
338e régiment d'infanterie. Mais avant de
démarré la "balade" justement au niveau de cette fontaine, nous visitons
une autre curiosité érigée juste à côté. Il s'agit d'une chapelle
construite par Charles Cartier-Bresson selon ses plans en 1895. Elle a été
en partie détruite durant la
Première Guerre mondiale et a été réparée
en 1924. Une plaque est présente à l'intérieur pour rappeler cet
événement. A côté de la chapelle, une stèle rappelle qu'à cet endroit
furent fusillés, fin 1944, trois résistants.
Une montée sur bitume tout d'abord bien vite remplacée
par un étroit sentier herbeux nous conduit aux Rochers de la Pierre à
Cheval. Beau point de vue offert sur le lac et le village de Pierre
Percée. Après un moment d'hésitation de la part du chef-guide, nous le
suivons cette fois sur le "bon chemin" en direction de la Grotte des
Poilus. Appelée Roche des Fées avant la Première Guerre Mondiale,
l'occupation par l'armée qui transforma ses cavités en infirmerie lui doit
son changement de nom. Après un bref en-cas
réparateur, nous reprenons notre marche en avant, longeant de hautes
murailles de grès congloméré.
 |
 |
Après avoir frôlé le Rocher de la Dame Galle
(ancien château, assiégé et détruit au 13e s., à
l'instar de celui de Pierre Percée, par l'évêque de Metz), et
parvenus à la Croix Charpentier nous
bifurquons plein sud . Sur le coup de midi nous prenons d'assaut les
ruines du Château d'Agnès de Langenstein épouse de Hermann II, comte
de Salm, fils de Hermann Ier, roi de Germanie. Il était plus
que temps, car nos estomacs commençaient à fleureter dangereusement avec
nos chaussettes. Après nous avoir laissé nous restaurer
et jugeant qu'à présent nous étions tous à nouveau bien d'aplomb (même
si la potion d'Hexétril de Gilbert n'a pas pu être dispensée à tout le
monde, car son flacon semble être sujet à rétrécissement, à moins que ce
soit le nombre de clients qui soient en augmentation), Éric
siffle la fin de la récréation. Un arrêt photo près du monument du 363e
R.I. : dilemme, arrière fond le lac ou le château ? Ce sera finalement le
château.
Après la photo, descente jusqu'au bord du lac où seul
le chien d'Odile a le coeur de faire trempette. Nous longeons les berges
du lac de retenue, dont les eaux servent à refroidir la centrale nucléaire
de Cattenom, jusqu'aux abords des Ruines de la Xaveure (village
disparu). Puis, nous remontons jusqu'aux
Roches de la Xaveure
. Nous longeons un moment cette
longue barre de roche avec quelques beaux rochers, comme celui du Chat
ou encore du Guichet.
Les Roches de la Xaveure |
Grotte des Poilus |
Mais l'heure s'avance et le ciel
incertain nous incite à presser le pas. Nous remontons plein Ouest
jusqu'au parking de la Vierge Clarisse. Là nous changeons de cap, pour
nous diriger, direction Nord, vers la Grotte des Poilus que nous abordons
cette fois par un chemin qui passe au-dessus. Peu de temps après, nous
retombons sur la petite route goudronnée que nous avions gravis au départ
ce matin.
Il est un peu plus de 4 heures lorsque nous reprenons la route de retour
vers la Vallée.
Un grand MERCI
à Éric et à ses acolytes pour cette randonnée inédite qui a su allier le
plaisir de la randonnée à celui de la culture de l'esprit.
(Gérard Atzenhoffer)
|
|
Fontaine en grès aménagée par les soldats du
