Météo : agréable, sans pluie ni chaleur

FORÊT NOIRE
GLOTTERTAL - KANDEL - SANKT PETER

Chef de course : Éric LAVIGNE
 

Cette sortie en Allemagne bénéficiait d’une belle participation. Départ du parking de la gare de Schirmeck à 8 h. avec un arrêt à Dorlisheim puis à Sélestat. Franchissement du Rhin à Marckolsheim. Arrivée à Glottertal vers 10 h. où le premier groupe descend du car pour l’ascension pédestre (920 m de montée) du Kandel.

le Glottertal

des éoliennes sur des sommets de la F.N.

Les deux autres groupes y montent en car. C’est un haut lieu touristique très fréquenté. Petite montée pour le 2^e groupe vers la Pyramide sommitale d’où la vue est superbe. Le groupe emprunte ensuite le "sentier des dames", - assez difficile comme son nom l’indique ! – pour déboucher sur le grand Kandelfelsen. C’est un mégalithe assez impressionnant, sorti de terre il y a 300 millions d’années. A signaler, les poteaux explicatifs en trois langues posés par le Schwartzwaldverein, bien faits et fort appréciés des promeneurs. Par un beau sentier rocailleux, nous rejoignons le plateforme du sommet et, après une petite visite de la chapelle, nous nous installons au restaurant le Kandelkopf pour le casse-croûte de midi. Vers 13 h. le 1^er groupe nous rejoint.

Frauenweg

la Pyramide

Rendez-vous pour la descente à 14 h. devant le car. Première péripétie de l’après-midi : une randonneuse reste introuvable. Le chauffeur est chargé de la retrouver.
La quasi-totalité des randonneurs  a choisi la descente à pied vers Sankt Peter. Les sentiers, le Liniengrentzweg d’abord puis le Plattenwaldweg sont pratiquement à plat. Nous débouchons ensuite sur le plateau et les chaumes du Platten. Le site est truffé d’éoliennes et les grandes fermes sont couvertes de panneaux solaires. Cela tranche par rapport aux Vosges. La belle ferme auberge du Plattenhof est spécialisée dans la culture de framboises.

fermes isolées du Plattenweg

Auberge du Plattenhof

A partir de ce lieu notre chef de course propose de scinder les groupes une nouvelle fois. Il emmène les plus costauds vers les cascades distantes d’une dizaine de kilomètres de Sankt Peter alors que le 2^e groupe peut atteindre cette localité directement (5,5 km). Pierre fait du stop. Nous le retrouvons à Sankt Peter vers 17 h.30 après un parcours sur route forestière goudronnée mais agrémentée de très beaux points de vue sur les fermes opulentes de la Forêt Noire. Elles croulent sous les fleurs et sont d’une propreté toute germanique.

fermes fleuries

L’attraction de Sankt Peter est son église abbatiale baroque. Malheureusement elle était fermée pour cause de concert.
Le car nous y attend et nous attendons le 1^er groupe. A 18 h.30 Albert arrive en précurseur. Les autres suivent progressivement et les derniers, qui n’ont pas retrouvé le car !!, nous rejoignent à 19 h.30 seulement. Dernier avatar : à Dentzlingen notre bus ne passe pas sous le tunnel ferroviaire. Nous rebroussons chemin pour prendre l’Autoroute en direction de Karlsruhe. Pour nous remonter le moral, notre guide, toujours haut en couleurs, annonce les performances du premier groupe : 23,950 km parcourus, 1850 calories dépensées. (Il omet de  signaler  les dénivelés cumulés).

Merci à lui quand même ainsi qu’à tous les participants, venus de près ou de loin. La nuit tombe quand nous descendons du car à Russ vers 21h 30 (Jean-Claude KRETZ)
 

Une journée de randonnée exceptionnelle

Impressions

En route pour le sommet ! Après tout qu’à cela ne tienne, les 900 m. de dénivelé,  rien d’extraordinaire pour des randonneurs confirmés ou des marcheurs entraînés.
Le départ est donné  et déjà  un rythme très soutenu dans la montée : pas très recommandé au démarrage d’une marche, tous les  connaisseurs de la montagne vous le confirmeront. Heureusement, comme par miracle ou bien comme traversé par un message subliminal, les plus pressés reviennent à la raison. Et après le premier arrêt, chacun trouve  le rythme adapté qui lui permet de suivre sans soucis.
On arrive au sommet et nous sommes contents de nous sustenter après avoir retrouvé l’autre partie du groupe. Une courte visite s’impose à la petite chapelle  destinée - selon ce qu’on peut y lire - à une  pause et au recueillement des passants.

"Kandelfelsen" (rocher du ...)

chapelle du sommet du Kandel

Regroupement de tous les participants. "Où est donc passée Florentine ?" Moment d’inquiétude passagère. « Oh, elle retrouvera bien le bus ! "
On s’éloigne de l’auberge pour la descente sur Sankt Peter. Marche groupée, bavardages... Facile cette descente : un grand chemin large, sans  cailloux, traverse la forêt puis les pâturages.

chapelle du Plattenhof

paysage dans la descente vers St Peter

Vers quatre heures, séparation. Une proposition : possibilité de descendre jusqu’à la cascade, deux kilomètres nous précise-t-on, puis encore sept km pour descendre au village. 21 personnes  suivent donc Éric, le guide du jour, et abandonnent les autres sans regrets.
En route pour la cascade. On entend le bruissement de l’eau depuis un long moment, et commence une descente assez raide sur un étroit sentier parfois un peu glissant, mais pas de problème. Nous y sommes, et là, qu’apprenons-nous ? Il faut remonter tout le  versant opposé de la fameuse cascade pour rejoindre la crête. Cette info n’était pas vraiment annoncée.

la fameuse cascade

c'est où qu'on va ?

Eh oui, il faut y aller. Patience, il faut bien avancer. Pour beaucoup, la fatigue se fait sentir. Monter, encore et encore. Ouf on sort. Hélas sur les panonceaux successifs, on lit St Peter 7 km ou 7,5 km ou encore 8 km. Depuis 15 h. on voit le même kilométrage, cherchez l’erreur ! En tout cas, nous ne la trouvons pas. Impression de tourner en rond, de marcher en marguerite, de faire un parcours infernal. Quelques grognements justifiés de mécontents. "On nous a donnés des informations erronées" Mais il faut bien continuer. Nous avons choisi cette option, tant pis, il faut aller au bout. Pas d’alternative possible.
Et le groupe parti ensemble, revient disloqué. Dommage. Les derniers arrivent au bus à 19 h 30. Juste un peu de retard ! Merci à ceux qui ont attendu par la force des choses sans se rebeller ouvertement.

Pour résumer : des promeneurs très patients, des marcheurs fatigués, des randonneurs qui ont dû se surpasser, des adeptes de tourisme culturel déçus - l’église baroque promise non visitée à cause des portes fermées après un concer - un guide qui a atteint ses objectifs, un président un peu stressé. En somme une journée pas comme les autres, exceptionnelle peut-on dire.

Et comme tout peut finir en chansons, voici quelques paroles d’une vieille chanson souvent fredonnée par les anciens.
[So ein Tag, so wünderschön wie heute, so ein Tag, der dürfte nie vergehn.
So ein Tag, auf den ich mich so freute, und wer weiß, wann wir uns wiedersehn. …]
                                                                                        (Yvonne, randonneur de base et amateur d’églises baroques)

le village de Sankt Peter

Klosterkirche St Peter

intérieure de l'abbatiale