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Lors de la sortie du 24 juillet dernier, le
thermomètre affichait 6° Celsius. L'ascension du Rainkopf à 14 heures de
l'après-midi fut qualifiée d'hivernale par l'auteur du compte-rendu de
cette journée. Et c'est autour d'un verre de "jus de pomme chaud" que les
17 participants se sont quittés.
Ce 2 octobre après-midi, à l'heure du rendez-vous fixé par
les organisateurs sur le parking de la Place de la Liberté, devant la propriété viticole KAES, à Molsheim, le
thermomètre affiche 27° Celsius à l'ombre des tilleuls. Le
ciel est d'un bleu à faire pâlir d'envie un Corse. L'humeur ambiante est à
la joie : les saluts sont davantage empreints de chaleur, les bisous sont plus
appuyés, le charivari des conversations couvrent la voix du chef de course
qui peine à entraîner derrière lui le groupe de ceux qui ont fait le choix de
marcher (41 au total).
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Mais au fait, où ont-ils donc décidé de nous entraîner nos valeureux
organisateurs pendant ces 3 heures annoncées de marche de seulement
8 km (promis, juré) autour de Molsheim ? Nous le découvrirons
au fur et à mesure de
nos pas ! Après nous être dirigés vers la sortie de
la ville, direction Avolsheim, par la bien nommée rue des Promenades, nous gravissons un chemin bitumé avant de
cheminer sur un chemin de terre entre les vignes. Elles sont pour la
plupart vendangées et, à part l'une ou l'autre parcelle de Gewürtz
réservée aux vendanges tardives, nous ne trouvons quasiment rien à
grappiller. Les machines à vendanger non pas de sentiment, elles ramassent
absolument tout, sans une pensée généreuse pour les oiseaux ou les
promeneurs du dimanche!

La photographe de service serait-elle déjà fatiguée ? |
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Nous entrons dans la ville de Mutzig par le quartier du Felsberg. La
promenade nous emmène vers le quartier du Dôme, avant de buter sur le
château récemment rénové des Rohan. Par la rue Coulau, qui nous rappelle
que Mutzig fut au début du 19e siècle le siège d'une manufacture d'armes
blanches, nous entrons dans la rue de l'Hôpital (Spietalgässel),
pittoresque ruelle délimitée par l'ancien mur d'enceinte de Mutzig.
Nous sortons par la Porte du Bas où, après avoir traversé la grande route,
nous longeons le canal de décharge "Coulau" qui faisait tourner en son
temps le martinet de la Manufacture. Nous voici sur la piste cyclable et
piétonnière qui longe la route D. 30 avant de nous engager à la hauteur du
"Schwitzer Hiesel" et du complexe tennistique sur le sentier qui longe la
Bruche jusqu'à l'entrée de Molsheim. Après avoir continué à cheminer sur
chemin, rue et sentier toujours le long ou près des berges de la Bruche, nous arrivons par le "chemin des
écoliers" sur la Place de la Liberté. Il est alors un peu plus de 18
heures. Le GPS indique 10 km 380, soit 25% de + qu'annoncé par le comité
d'organisation. Il paraît qu'il y en aurait eu qui prétendait avoir senti
cette écart de distance dans leurs jambes.
La cour de la propriété KAES, juste en face du parking, nous attend avec ses
tables dressées, pourvues de grappes de raisin, de bouteilles de vin
nouveau, de noix et de pain paysan. Tout un chacun et chacune trouve
rapidement sa place et, pour combler le petit creux creuser par la dizaine
de kilomètres de marche, s'échine à craquer les noix tout en faisant
honneur au jus légèrement acidulé du vin nouveau. Des assiettes de fines
tranches de lard et de saucisse viennent compléter le repas.
Chez les Randonneurs Vosgiens il est de tradition d'accueillir les
nouveaux membres dans leur grande famille par une cérémonie dite
"d'intronisation". Et cette année 2011 verra se perpétuer cette sympathique
tradition. En l'absence du Président, officie comme "Grand Prêtre", Jean-Claude, père fondateur du
club. Il y eut bien l'une ou l'autre réticence de se soumettre à cette
séance de "bizutage", mais comme le montre la vidéo ce
fut plutôt "bon enfant". (Gérard Atzenhoffer)
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