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Il est des idées préconçues…
serait-ce le fait de changer de Pays ? Pourtant cette sortie en Forêt
Noire pour un Schirmeckois, ne représentait pas un kilométrage supérieur,
en voiture, que d’aller randonner dans la région de Haguenau ou Colmar. Si
quelquefois nous faisons l’effort de « descendre », ce n’est que justice
pour tous ceux qui « montent » tout au long de l’année.
C’est de façon pacifique que nos 29 randonneurs ont franchi le Rhin,
envahi et occupé pendant près de 8 heures une bien jolie contrée de la
Forêt Noire. Traversée de coquets villages, vergers splendides fleuris,
nos guides du jour : Yvonne, André et Jean Pierre ont « mis le paquet »
pour nous rendre le trajet agréable jusqu’à Ruhstein, départ de la marche…
Une petite montée pour la mise en jambes où une vue panoramique de la
Forêt Noire, sœur jumelle de nos Vosges, nous est offerte. A nos pieds le
Wildsee, lac glaciaire dans son écrin de verdure (on se croirait au Lac de
la Maix !) Arrêt un court instant devant la tombe de Julius Euting, un des
créateurs du Club Vosgien qui a tenu à être inhumé en ce lieu qu’il aimait
tant !

Tiré d'un verset funèbre arabe, traduit et retranscrit par le
professeur Euting lui-même
Traduction française
Il est le Vivant, l' Éternel.
Quand mon lit sera réduit en poussière
et que je séjournerai
près du Seigneur tout miséricordieux,
félicitez-moi, mes amis:
"Bonne nouvelle à toi ! Tu es entré chez un bienveillant".
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Pause casse-croûte au Seekopf sur
le Westweg, sentier de Grande Randonnée qui va du Nord au Sud de la Forêt
Noire, un peu à l’image de notre GR 5 dans les Vosges.
La Forêt Noire est bien malade,
elle a souffert des méfaits de « Lothard » (enfin un nom masculin pour un
cyclone !). Un bloc de granit nous rappelle la date du 26 décembre 1999.
L’endroit choisi pour la pause
déjeuner : le Dreifurstenstein, superbe promontoire un jour partagé par
l’évêché de Strasbourg, les Pays de Bade et du Wurtemberg, a été
l’occasion d’apprécier le savoir vivre de nos organisateurs Yvonne et
André. Délicieux, l’apéritif maison à base de coings, accompagné de son
cake salé !
La poursuite de la randonnée nous
donne un aperçu d’une écologie bien pensée : respect d’une tourbière
traversée par un pont de bois, éoliennes à taille humaine ; ces ouvrages
ne défigurent pas plus le paysage que d’autres réalisations de
« confort » !
Le coin devait être idyllique car
d’autres Français avant nous (occupants ceux là !) n’ont restitué les
lieux qu’en 1999.
On quitte le Hornisgrinde et ses
1163 m pour descendre vers le Mummelsee, le plus haut lac de la Forêt
Noire (1030 m) Nous n’avons pas aperçu les génies du lac ni les nymphes,
par contre nous avons subi les nuisances sonores et malodorantes de la
civilisation moderne !
15 mn de quartier libre :
emplettes, abreuvoir…
Arrivée aux voitures vers 16
heures. Qui a eu l’idée d’aller boire un coup ?Toujours est-il que la suggestion
de pousser jusqu’à Oppenau est venue de moi ! (souvenir d’un village
fleuri lors d’une escapade l’année dernière).
« Surtout ne pas aller jusqu’à Freudenstadt ! » a précisé Jean Pierre. OK ! Pourtant tels des moutons de
Panurge, tous les véhicules ont suivi « le Gérard » ! (sauf Jean Pierre)
Admettez que passer si près de
Freudenstadt, il eut été dommage de louper ses jeux d’eaux sur la place
principale !! Pas de regret pour les 30 km supplémentaires !
Enfin arrivés à Oppenau, je
n’aurais rien trouvé d’anormal à devoir payer la tournée mais enfin, ce
n’était tout de même pas à moi de vous le suggérer !
A part la séparation forcée de
Christian et Huguette, cet imprévu fut fort joyeux : les rires et la bonne
ambiance manifestée à la terrasse m’ont rassuré, je suis pardonné !
Ne pas se quitter comme une
envolée de moineaux après une marche, c’est un bonheur tout simple…
Merci à Yvonne, André et Jean
Pierre !
(Gérard Koeniguer)
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