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Improprement baptisée « journée de
clôture », cette sortie, dans le passé, mettait effectivement un terme à
nos escapades pédestres.
Depuis 6 ans s’est greffé au programme le « Noel d’antan » qui est la
vraie « der des der » autorisant le rangement des bâtons, capes, rucksacks…pour
entrer dans une période de reconstitution du capital énergie pour la
saison prochaine ; en effet, que de calories dépensées durant cette
année !!
Le F.A.I. étant le point de départ de cette avant-dernière sortie, ce sont
63 bipèdes et 2 quadrupèdes qui se sont élancés avec comme objectif « les
Quelles ».
Sortie annoncée facile, malgré le « rain des Italiens » en introduction,
c’est d’un pas de sénateur que nous atteignons le point extrême de la
journée : le cimetière des Mennonites aux Quelles. Un bref résumé de ce
que furent ces pacifistes, écologistes mutualistes avant l’heure.
Les anabaptistes mennonites de Salm-les Quelles vécurent là durant 2
siècles. Modestes agriculteurs, éleveurs, ce sont eux qui défrichèrent les
lieux. Chrétiens « sans défense et sans vengeance », ils quittèrent leur
lointaine Suisse à l’époque de la réforme protestante, prônant un
protestantisme plus radical, en n’accordant le baptême de leurs enfants
que sur demande à l’âge de raison.
Deux d’entre eux sont entrés dans l’histoire :
* Jakob KUPFERSCHMITT (1723-1813) qui obtint en pleine période
révolutionnaire, la reconnaissance officielle d’objecteur de conscience
(pour la 1ère fois en France), le service militaire étant
contraire à leurs convictions.
* ANGSBURGER (1801-1896) pionnier de l’agriculture de montagne,
responsable religieux, guérisseur des Hommes et des Animaux par les
plantes…
Tous deux reposent au cimetière voisin de Salm, à proximité de la ferme où
ils vécurent.
De nombreux habitants de cette Haute Vallée de
la
Bruche ont des origines suisses, comme quoi la Suisse que nous
connaissons, n’a pas toujours été le « paradis des randonneurs » ; la
montagne et le tourisme nourricier étant une notion récente.
L’heure du retour venue, la troupe
s’ébranle. Problème : comment canaliser sur un sentier, 63 personnes en
tenant compte d’un intervalle de
50 cm
minimum pour ne pas se marcher sur les talons et, en même temps, réussir
une photo de groupe sur 315 m de long ?
Arrivés au F.A.I. avec un petit retard
sur le timing, mais, à sentir l’haleine au goût de cacahuètes de certains
non marcheurs, on imagine que l’attente pour l’apéritif n’a pas dû être
trop longue…
Selon l’expression traditionnelle : « un excellent repas fut servi » (ce
qui était vrai !) ; repas suivi par la non moins traditionnelle projection
de film, diapos, photos… ainsi que l’annonce du projet des sorties pour
l’année à venir, qui, comme à l’accoutumée, clôture bien cette journée.
Si, pour maintes raisons, des membres ont, au vu de ces projections, des
regrets de ne pas avoir pu participer à toutes les sorties de l’année
écoulée, on pourra dire que le but aura été atteint !
Gérard Koeniguer
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