Lundi 16 juillet (1er groupe)

Avant–propos : L’insigne honneur qui m’est fait d’être nommé grand reporter en tant que nouveau membre des randonneurs, ne m’a été communiqué que pendant la descente en car sur Innsbruck. Tout le monde comprendra donc que cela ne m’a pas permis de prévoir tous les équipements nécessaires à la bonne réalisation de cette mission, soit : podomètre, carte d’Etat Major, altimètre, sonar, périscope et même stylo et papier ; je demande donc la plus grande indulgence au groupe, ce d’autant plus que la lecture des cartes et la topographie ne font pas partie de « mes talents cachés » comme dirait Pierre aux moustaches conquérantes ! Par ailleurs, classé parmi les « électrons libres », je me permettrai une relation des faits plus romancée !

Départ du car à 9 heures de Lans, direction Innsbruck ; nous apprenons par la bouche de notre guide Wolfgang, que le groupe sera scindé en 2 avec des itinéraires différents pour, selon lui, « les moins vites ou plus malins » et les « plus vites », commentaire à votre choix . Les « moins vites » seront drivés par le second guide Richard. Nous apprenons également dans le car, qu’Innsbruck est une ville en forme de couloir de 2,5 km de large sur 18 km de long.
Arrivée sur Innsbruck et arrêt rapide pour ravitaillement en boissons effectué par quelques volontaires. Le car dépose le 1^er groupe dans le village de Thaur, le 2^ème restant à bord du car pour une destination inconnue !
La montée dans le village s’annonce d’entrée ardue et en plein soleil, cela ne change en aucun cas à la sortie où nous longeons un chemin de croix ; visiblement impressionnée et inspirée par son environnement, Danielle a carrément « pris le voile ». Pauvre Gérard ! L’arrivée à la chapelle Romedikirchl nous permet une visite et une halte déjà bienvenue et Gaby me permet de récupérer un stylo pour prendre quelques notes.
Nous reprenons notre chemin et une âme innocente s’inquiète de savoir si le groupe était assez fourni en « gourdes ». Ce à quoi Gérard répond qu’en l’occurrence il y avait abondance, soulevant au passage un tollé de ces dames ayant mal interprété sa réponse, pourtant de bonne foi et sans arrières pensées … !
Nous montons toujours en direction de « Enzianhütte » située à 1041 m en passant devant le château de Thaur en ruines et en rénovation. Nous dépassons la « Hütte » ferme et amorçons enfin une descente qui nous fait déboucher sur un petit torrent de l’autre côté duquel le 2^ème groupe nous attend de pied ferme et au sec. Dans notre groupe les choix pour passer le gué diffèrent ; certains, pour ne pas se mouiller, jouent au cabri et sautent de roches en roches, d’autres, à l’instar du guide, se déchaussent et traversent dans une eau plus que fraîche ; d’autres encore, ayant repéré une naïade, le haut dénudé, mais malheureusement allongée sur le ventre à même la roche, tournent autour de la roche, au sec, avec l’espoir que la belle se redresse, mais que nenni ! elle ne bouge pas, seul un heureux retardataire, dont nous tairons le nom, qui n’arrive plus à enfiler ses chaussettes sur ses pieds mouillés, aura le privilège d’observer ses petits monts, (pas des 3000 mètres), mais ils ne déparent pas le paysage environnant. Loulou aurait apprécié le pigeonnant, même sans bretelles.
Le groupe réuni remonte la pente sur quelques hectomètres pour arriver au restaurant de l’Arzler Alm situé à 1067 m, sommet du jour, ce que certains regrettent !
Surprise, seules 3 tables en plein soleil sont prévues pour nous accueillir à déjeuner ; une bonne partie du groupe part donc s’installer à l’ombre en contrebas alors que le reste du groupe, sous l’impulsion de Loulou, du groupe des « pas vites mais malins », s’installe sur la grande terrasse vide et ombragée où leur seront servis bières, gâteaux et cafés sans problèmes.
Tout le monde ayant repris des forces, les 2 groupes se séparent à nouveau avec leurs guides respectifs et nous amorçons une longue descente sur Innsbruck en passant sous le télésiège et devant le « Alpen zoo ». Nous arrivons dans Innsbruck, traversons l’Inn sur le pont et retrouvons le 2^ème groupe et le car pour le retour à Lans.
J’adresse toutes mes excuses au groupe des « moins vites mais plus malins » pour mon manque d’information à leur sujet ; je n’en ai récupéré qu’une seule, mais de taille ! ce groupe était enchanté et charmé par son guide surnommé « Richard le preux » ! On appelle cela la loi de compensation.
En conclusion, beaux paysages, bonne ambiance, belle journée. (Albert Rothacker)
 

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