Roquebrune, Samedi, 28 avril 2007

Chère tante Amélie,

Je t’écris de mes vacances à Roquebrune, parce qu’aujourd’hui, c’est « jour relaxe » et que j’ai donc le temps de le faire.
Nous avons, en effet, eu droit à la « matinée grasse ». Ils l’ont appelé comme ça hier soir, sans doute parce que nous avons eu droit à plus de temps pour le petit-déjeuner et donc de pouvoir manger plus que les autres jours, du beurre, du fromage blanc, enfin tout ce qui est plutôt classé dans la catégorie « gras » par les diététiciens. Il faut, en effet, savoir que chez les Randonneurs de Schirmeck, petit-déjeuner + laver les dents + éventuellement une précautionneuse petite vidange matinale cela doit habituellement être expédié en à peine une petite ½ heure.
Mais aujourd’hui, en ce jour de relaxe, le grand Chef nous a généreusement accordé 1 heure de plus. C’était presque trop. Aussi, dès 9 heures pétantes, tout le monde était déjà installé dans le car de Christophe. C’est notre chauffeur. Il n’est pas gros. Je t’apporte cette précision, parce que c’est plutôt une exception parmi les chauffeurs de chez Josy. Il faut reconnaître qu’il conduit bien, surtout dans les virages. Et ils sont nombreux dans ce pays.
Donc, je te disais : aujourd’hui jour de relaxe. – Nous descendons donc tranquillement en car depuis notre Village-vacances AZUREVA jusqu’à Caroulès. Les tournants à épingle-à-cheveux avalés, nous arrivons à Roquebrune, but de notre sortie de cette matinée. Le car nous dépose devant un stop. Et comme tu me connais, je ne demande rien, je ne me pose pas de questions, je suis simplement celui qui est devant moi. Il me précède dans un escalier flanqué d’un gros panneau directionnel « Bureau de Vote ». Je ne cherche pas à comprendre et continue ma tranquille progression dans les escaliers puis dans la rue à forte pente montante, guidé par le tac-tac régulier de la canne d’Anna.

Après avoir une énième fois regardé le Rocher avec le Palais Princier, nous revenons sur nos pas pour monter derrière Alphonse, notre sympathique et dévoué organisateur et guide alsacien local. Les marches nous conduisent vers l’entrée d’un château fort du … ? siècle. Enfin, disons que c’est un vieux château. Et nous voilà à nouveau puni pour notre péché mignon : les Randonneurs ne sont jamais en retard. Et là, nous sommes même en avance de 20 bonnes minutes. La visite des lieux n’est pas guidée. Mais les panneaux apposés dans les différents endroits stratégiques nous permettent de comprendre et aussi d’apprendre que ce château de Roquebrune est une forteresse destinée à surveiller les éventuels ennemis et à se défendre contre les envahisseurs de tout poil et qu'elle n’abritait que 6 arbalétriers et leur capitaine. La vue du haut du donjon (récemment reconstruit) sur la ville, bordée par la mer, est sublime.
Après le déjeuner, nous voici en route pour l’Italie. Enfin, disons juste mais tout,limerue à forte pente montante tout juste à quelques mètres de l’autre côté de la frontière. Et pourquoi donc faire ? tout bonnement des achats dans une supérette transalpine. Les uns et les autres en ont profiter pour faire de larges emplettes en alcool divers et variés. J’en fus même surpris des quantités ramenées par certains. Mais vu que, paraît-il, c’est moins cher …, alors !!!!
La visite de la ville de Menton qui a suivi cette courte escapade en terre étrangère, nous a permis de visiter une basilique et un autre édifice religieux  juste à côté. Mais la visite s’est limitée aux murs extérieurs vu que, selon une affiche apposée sur l’un des battants de porte, celles-ci sont verrouillées le samedi et le dimanche. Comme tu vois, ici tu sais au moins pourquoi tu manques la messe du dimanche ! Mais nous nous sommes consolés en visitant le monumental cimetière, situé tout en haut de la ville. Des tombes, tout de marbre recouvert, il y en a des cents et des … plus encore. Je me suis fait la réflexion que les gens semblent souvent mourir par ici. C’est d’autant plus surprenant que la publicité des promoteurs immobiliers vante l’excellence du climat du coin. C’est sans doute aussi ce qu’on a fait croire dans le temps à tous ces anglais ou russes qui sont enterrés ici. Je me demande si, au dernier moment, ils n’ont pas dû se sentir un peu grugés.
Après notre retour au niveau du bord de mer, nous avons profité, après une bonne et fraîche bière, de tourner autour du musée de Cocteau (ça ne casse rien).
Dans le car qui nous a ramené au village, Gérard, notre Président nous a donné rendez-vous à 18 h.30 au bar annoncé pour une surprise.
Et, en effet, pour une surprise ce fut une surprise lorsque Georges nous gratifia d’un verre de Crémant d’Alsace pour fêter à la fois son anniversaire et la Saint Georges. Notre Président en a profité pour remettre à Michèle et Alphonse, nos dévoués « Organisateurs et Chefs de Course », un petit cadeau mille fois mérité. Alors que notre Père Fondateur a remercié au nom de chacun de nous, l’ensemble de l’équipe qui a mis sur pied cette belle sortie et tout particulièrement Danielle et Gérard.
Voilà, tante Amélie, je termine là ma bafouille car je suis fatigué vu que les vacances avec les randonneurs de Schirmeck c’est plutôt éreintant. Passe le bonjour à oncle Eugène
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Ton neveu :
 Gérard.
 
 

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