Participants : 52

Météo : journée printanière

Dimanche 4 mars 2007

Sortie CULTURELLE

Organisateur : Georges KAUFFMANN

 

     
  Instituée en 1977, donc quasiment à l'origine de la création du club des Randonneurs, la sortie Culturelle était synonyme ces dernières années (exception faite l'année passée) avec déplacement à grande distance et donc en car et à des heures très matinales. Rien de tout cela en ce dimanche 4 mars 2007 où Georges dans sa grande mansuétude nous a accordé une quasi grasse matinée en nous fixant rendez-vous qu'à 9 heures 30 à la gare de Schirmeck, rendez-vous retardé à 10 heures pour celles et ceux qui rejoignaient directement la Chartreuse à Molsheim. C'est, en effet, là que nous attendait celui que Georges avait réussi à faire venir pour nous servir de guide pour notre visite de ce haut lieu de l'histoire de la chrétienté en Alsace, en l'occurrence Monsieur Raymond KELLER, initiateur, promoteur, animateur de l'équipe des bénévoles  de la restauration de ce à présent fameux Couvent des Chartreux de Molsheim (1 clic sur le bouton)
Après nous avoir retracé les raisons historiques qui ont présidé en 1598 à l'installation des moines de l'obédience Saint Bruno dans la ville de Molsheim, Monsieur KELLER invita le groupe, qui s'était grossi entre temps à une bonne cinquantaine de randonneurs, à le suivre à l'intérieur de l'ancien cloître. Nous fûmes, tout d'abord, invités à regarder un petit film décrivant la vie des "locataires" de ces lieux (pères, frères et journaliers). Mais bien mieux que les bribes que j'ai retenues des explications et de Monsieur KELLER et de Georges, qui a pris en charge un des sous-groupes après le scindement en deux, je propose au lecteur du présent compte-rendu de cliquer sur le site ouvert sur Internet et richement illustré en photos par les Bénévoles de la Chartreuse  http://www.chartreuse-molsheim.info/ .
M'étant retrouvé dans le groupe guidé par Georges, j'ai eu l'insigne honneur, à l'instar de mes compagnons du groupe, de pouvoir visiter le "jardin secret" de l'équipe des bénévoles. Cette équipe est composée aujourd'hui de 14 hommes et femmes. Viennent s'ajouter à ce groupe de "travailleurs manuels", les conjoints qui, à tour de rôle, se relayent en fin de journée en amenant de quoi se restaurer,  Ils se sont aménagés avec beaucoup de goût un petit espace qu'ils ont baptisé  "réfectoire Don Léon" ,  composé d'une salle de réunion , un coin cuisine et un petit cellier . Si un jour vous aviez la chance d'être invité(e) pour partager ce moment convivial, et il vous sera alors loisible de laisser libre cours à votre admiration devant les réalisations artistiques qui ornent les murs  .
Mais revenons dans le large déambulatoire voûté du cloître également restauré par l'équipe des bénévoles pour pénétrer dans cette salle sombre au centre de laquelle est exposée la maquette de ce qui fut le vaste complexe du couvent de la Chartreuse avant que les révolutionnaires de 1791 n'en chassent les occupants et mettent, en l'an 1796, les divers des bâtiments en vente .
La visite d'une cellule d'un "moine PERE"  nous laissa rêveur ou admiratif devant l'abnégation et la soumission de ces hommes d'exception. Ils étaient au nombre de 18. Chacun occupait une cellule où il passait son temps dans la prière et la méditation. Il ne s'adonnait à aucun travail sauf pour se délasser en jardinant ou en "bricolant" comme en témoigne les quelques outils qu'il avait à sa disposition (marteaux, scies, tours à bois ...) En sortant de là et, avant de pénétrer dans  le petit jardinet attenant au logis du moine, je fus intrigué par la présence de trois chaussures. Et la questions s'est imposée à moi : ont-elles appartenu aux occupants successifs de cette cellule ? Leurs possesseurs étaient-ils de si grands marcheurs qu'il a fallu recourir au cloutage de la semelle pour la préserver d'une trop rapide usure? Si oui, lors de la prochaine séance d'intronisation nous pourrions promouvoir le moine "inconnu" au rand de randonneur devant l"éternel". .
Bien d'autres photos auraient mérité de figurer ici dans le texte, comme cette statue de Saint Jean Baptiste trouvée en 1874 enfouie sous une épaisse couche de terre dans le jardin .Et nous aurions continué à écouter avec intérêt les propos de Monsieur KELLER si les signes de Georges à son adresse et pointant du doigt sa montre ne l'avait obligé à y mettre un terme. Mais avant de clore mon "pensum" sur cette visite, je veux rappeler une phrase de M. KELLER qui m'est restée : "Dieu a de l'humour" (exclamation de la propriétaire du terrain  au moment de la signature devant  notaire de l'acte de cession aux moines [en 1698]. En effet, son mari avait participé quelques années auparavant à la destruction de leur monastère à  Koenighshoffen).
L'horloge de la proche église égrenait, en effet, ses douze coups lorsque nous sommes allés rejoindre nos voitures pour nous rendre à STILL où Gérard, notre Président, avait  réservé nos tables pour le déjeuner. Restaurant des Tuileries. Au menu : assiette de crudité - kastler en croûte - dessert et café, le tout accompagné d'un quart de vin , le tout pour 15 € par personne. Comme d'habitude, ambiance bruyamment joyeuse. Départ à 14 h.40 pour la suite culturelle à ALTORF.
En voilà encore une surprise : qu'on me parle de l'église des Jésuites à Molsheim, de l'église St Pierre et Paul de Rosheim, du Dompeter d'Avolsheim, de l'abbatiale Ste Richarde d'Andlau ou celle d'Ebersmunter, cela me dit quelque chose. Mais l'abbatiale d'Altorf, je n'en ai jamais entendu parlé. Et je pense ne pas me tromper en estimant ne pas être le seul dans ce cas. D'autant plus que cette église est vouée à un Saint dont le nom, en l'occurrence Cyriaque, n'est pas non plus des plus commun . C'est Monsieur KOPP  qui nous accueille devant le cimetière entourant l'imposante église. Nous débutons la visite par la salle de la Dîme où un autre "artiste", répondant au nom de DREYER , nous montre et explique son "chef-d'oeuvre" sous forme d'une maquette. Il a, en effet, entrepris de reconstitué en modèle réduit l'ensemble du complexe qui a constitué en son temps l'abbatiale Saint Cyriaque . Il y a déjà consacré quelque 4500 heures et ce n'est pas fini.
La visite se poursuivit par le verger et le jardin du Couvent des moines qui étaient d'obédience bénédictine. Le premier abbé en fut un certain BENNO qui décéda en 991, et le dernier a figuré sur les tablettes des abbés fut  CYRIAKUS SPITZ et c'est la révolution française qui, en 1791, mit un terme à son ministère. Monsieur KOPP ne tarit pas en explications sur la vie et les oeuvres de ces moines. Mais il eut beau mettre en exergue la première des règles de Saint BENOIT, à savoir le SILENCE, son application parut très difficile pour nombre de randonneurs. Pour finir nous nous retrouvâmes dans l'église : un seul mot pour la qualifier : magnifique. Et je me demande à nouveau comment il est possible que de tels joyaux qui se trouvent à notre porte peuvent échapper à notre connaissance ? Mais pour plus de détails sur l'histoire et l'architecture de cet édifice je vous propose d'ouvrir le site :  http://www.chez.com/altorf/ . Surtout, cliquer sur "en savoir plus"

Il est près de 17 h. 30 lorsque Georges est en mesure de remercier sous nos applaudissements nourris et tellement mérités l'intarissable Monsieur KOPP.

Et il appartint à Gérard, notre Président, d'adresser nos plus vives félicitations à Georges pour cette culturellement belle journée. (Gérard Atzenhoffer)

Pour plus d'images de cette journée, rendez-vous à l'   ALBUM               Retour Haut de page