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Le compte-rendu ci-après est de
Marlyse ROTH avec des petits ajouts (en italique) de Gérard Atzenhoffer
Les photosréférencées dans la colonne de droite sont de Gérard KOENIGUER..Cliquez sur le bouton pour les agrandir. -
Un diaporama de la journée peut être visionner dans l'ALBUM |
Les Saintes
Ecritures Chrétiennes nous instruisent que le jour de la Pentecôte le Paraclet descendit sur les apôtres. Aujourd’hui, en ce lundi
de Pentecôte, ce furent les parapluies qui s’ouvrirent au-dessus des têtes des courageux randonneurs de Schirmeck, non pas pour
éteindre les langues de feu mais plutôt pour les protéger du trop plein des vannes célestes.
Il fut malheureux le pauvre Valentin qui, avec Marlyse, avait préparé jusque dans le moindre détail cette sortie originale
dans le «Taubergiessen », le Ried de Rhinau. Mais contre les éléments naturels, en l’occurrence météorologique, il n’y a rien
d’autre à faire que de composer. Et c’est d'ailleurs ce que fit tout au long de la cette journée avec astuce et bonheur notre chef
de course du jour.
Mais laissons à Marlyse le soin de nous faire le reportage de cette journée :
"Mr Wolff Claude est venu nous rejoindre sur le parking ; il est habitant de Rhinau et a passé sa vie active
comme responsable de l’entretien des lieux du Taubergiessen et connaît donc bien sa région. Il a bien voulu accéder à la demande de
Valentin de nous servir de guide tout au long de cette journée.
Le Taubergiessen, c’est quoi ? (lire ci-dessous la définition du Giessen). - Lors d’une crue importante en 1541, le Rhin se déporta vers le
village de Kappel (village allemand en face de Rhinau) et élargit le territoire de Rhinau de
1 000 ha d’un coup ; ce fait provoqua des frictions et des
complications administratives entre la France et l’Allemagne, Rhinau est encore toujours propriétaire de ces terres. Les
agriculteurs alsaciens prennent le bac avec tracteur et voiture pour cultiver, récolter, faire les foins en Allemagne. Le
Taubergiessen, réserve naturelle, a été classé « site naturel protégé » en 1955. Un accord entre la France et l’Allemagne
stipule : une exploitation forestière « respectueuse de la nature », une exploitation extensive des prés, chasse et pêche
réglementées (depuis 1982)
C’est avec curiosité que nous avons traversé le Rhin par le bac.
Sur l'écran lumineux d'information, nous avons pu apprendre, à notre grande
surprise, que ce bac transporte bon an mal an, près de 600.000 véhicules et plus de 1.700.000 personnes d'une rive à l'autre du
Rhin.
En suivant docilement notre guide,nous nous sommes engagés sur les sentiers du Taubergiessen aux paysages
variés : forêts sauvages aux essences typiques de bois rhénans (chênes, frênes, aulnes, saules, peupliers, arbres fruitiers
sauvages), espèces végétales rares, gibiers, oiseaux. Nous avons pris le sentier des orchidées, le long d’une digue en herbe
parsemée de fleurs de toutes sortes. Ici on compte plus de 600 espèces de fougères et fleurs ; les orchidées sont fréquentes (au
moins 8 sortes), dont des espèces rares comme l'orchis bouc, l'homme
pendu, la platanthère blanche à 2 feuilles ou encore l'orchis moustique.
Mr Wolff, à l’aide d’un ouvrage traitant des orchidées, nous a fourni des explications précises. Maurice et Jean ont largement
complété la leçon et satisfait la curiosité de tous.
Nous avons découvert des paysages splendides ; malheureusement le mauvais temps nous a obligés à faire demi-tour plus vite que
prévu et nous n’avons pas pu prendre le sentier des cormorans.
Nous avons repris le bac pour rejoindre les voitures au parking. De là, nous nous sommes rendus à l’étang de pêche de Rhinau pour
le « repas tiré du sac ». Grâce à Mr Wolff (Président de l’Association de pêche), nous avons pu profiter de ce lieu convivial
(tables, bancs, W.C….) pour la pause de midi.
Vers 13h.30, Mr Wolff et Valentin, après avoir scruté le ciel (plutôt sombre), ont décidé de repartir au Taubergiessen pour la
promenade en barque. L’organisation pour rejoindre l’embarquement, décider du retour après le débarquement, etc, etc… étaient des
plus compliquées, un véritable casse-tête…. Arrivés à l’embarquement, quatre barques nous attendaient. Au premier coup d’œil,
l’allure des barques était peu rassurante (un bon fond d’eau, rien pour s’asseoir) ; certaines personnes ont pris peur et ne
voulaient plus participer. Valentin « a fait l’article » et tout le monde a embarqué. Certains ont « écopé » durant toute la durée
du voyage de peur de couler (les barques prenaient un peu l’eau…) De surcroît, la pluie s’est remise à tomber ! Malgré tout, nous
étions envoûtés par le calme des lieux, la beauté des paysages, les clématites grimpantes , les saules en bordure d’eau, les
chênes majestueux, les plantes aquatiques (iris des marais, renoncule flottante etc…), les oiseaux (canards sauvages, cygnes
accompagnés de leurs petits, martins pêcheurs, loriots d’Europe etc…) Nous avons également pu voir des ragondins, ainsi que des
« vrais » rats. La promenade a duré 1 h 30.
Peu importe que la pluie se soit à nouveau invitée durant la dernière
½ heure de navigation : nous avons été charmés ! Si près de nous et si peu connu : voilà des réflexions glanées auprès des
uns et des autres. Après avoir fait le Marais Poitevin, nous pensions, en effet, avoir goûté à ce qui se fait de mieux en matière
de découverte en barque. Eh bien, pour ma part, l'ayant fait à deux reprises, j'ai trouvé cette ballade à travers les méandres du
Vieux Rhin bien plus pittoresque, plus variée et plus vivante notamment en ce qui concerne la faune et la flore.
Après le débarquement,
nous avons entrepris le chemin de retour, les uns en voitures, les autres à pied, pour tous nous retrouver vers 17 heures au
parking de l’Office de Tourisme. Après nous être débarrassés de nos vêtements mouillés, nous avons suivi Valentin jusqu'à la Ferme
TRULLY où le sympathique couple de fermiers nous servirent d'excellentes tartes flambées accompagnées d'un petit rosé, d'un blanc
d'Alsace voire d'une mousseuse bière pression.
Après 19 h, le groupe s’est dispersé … et chacun a rejoint son domicile.
Un grand merci à Valentin et Marlyse, sans oublier notre guide
Claude, de nous avoir fait connaître ce coin d'Alsace en Allemagne. Et malgré le mauvais temps qui a régné tout au long de la
journée et peut-être à cause de lui, plus d'un randonneur s'est promis de revenir pour poursuivre la découverte.
N.b. : les « Giessen » sont un phénomène naturel qui n’existe que dans les forêts alluviales rhénanes. Ils sont alimentés par les eaux
souterraines. Le plus connu des nombreux « Giessen » de la réserve du Taubergiessen est le « Blaue Loch » (= trou bleu) que nous
avons pu voir lors de la promenade en barque.
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