Participants : 38

Météo : pluie


Lundi de Pentecôte, 28 mai 2007


le TAUBERGIESSEN : la réserve naturelle du Ried Rhinois

Organisateurs : Marlyse et Valentin ROTH
 

 

 

Le compte-rendu ci-après est de Marlyse ROTH avec des petits ajouts (en italique) de Gérard Atzenhoffer
Les photosréférencées dans la colonne de droite sont de Gérard KOENIGUER..Cliquez sur le bouton pour les agrandir. - Un diaporama de la journée peut être visionner dans l'ALBUM

Les Saintes Ecritures Chrétiennes nous instruisent que le jour de la Pentecôte le Paraclet descendit sur les apôtres. Aujourd’hui, en ce lundi de Pentecôte, ce furent les parapluies qui s’ouvrirent au-dessus des têtes des courageux randonneurs de Schirmeck, non pas pour éteindre les langues de feu mais plutôt pour les protéger du trop plein des vannes célestes.
 Il fut malheureux le pauvre Valentin qui, avec Marlyse, avait préparé jusque dans le moindre détail cette sortie originale dans le «Taubergiessen », le Ried de Rhinau. Mais contre les éléments naturels, en l’occurrence météorologique, il n’y a rien d’autre à faire que de composer. Et c’est d'ailleurs ce que fit tout au long de la cette journée avec astuce et bonheur notre chef de course du jour.
Mais laissons à Marlyse le soin de nous faire le reportage de cette journée
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"Mr Wolff Claude est venu nous rejoindre sur le parking ; il est habitant de Rhinau et a passé sa vie active comme responsable de l’entretien des lieux du Taubergiessen et connaît donc bien sa région. Il a bien voulu accéder à la demande de Valentin de nous servir de guide tout au long de cette journée.
Le Taubergiessen, c’est quoi ? (lire ci-dessous la définition du Giessen). - Lors d’une crue importante en 1541, le Rhin se déporta vers le village de Kappel (village allemand en face de Rhinau) et élargit le territoire de Rhinau de
1 000 ha d’un coup ; ce fait provoqua des frictions et des complications administratives entre la France et l’Allemagne, Rhinau est encore toujours propriétaire de ces terres. Les agriculteurs alsaciens prennent le bac avec tracteur et voiture pour cultiver, récolter, faire les foins en Allemagne. Le Taubergiessen, réserve naturelle, a été classé « site naturel protégé » en 1955. Un accord entre la France et l’Allemagne stipule : une exploitation forestière « respectueuse de la nature », une exploitation extensive des prés, chasse et pêche réglementées (depuis 1982)
C’est avec curiosité que nous avons traversé le Rhin par le bac. Sur l'écran lumineux d'information, nous avons pu apprendre, à notre grande surprise, que ce bac transporte bon an mal an, près de 600.000 véhicules et plus de 1.700.000 personnes d'une rive à l'autre du Rhin.
En suivant docilement notre guide,nous nous sommes engagés sur les sentiers du Taubergiessen aux paysages variés : forêts sauvages aux essences typiques de bois rhénans (chênes, frênes, aulnes, saules, peupliers, arbres fruitiers sauvages), espèces végétales rares, gibiers, oiseaux. Nous avons pris le sentier des orchidées, le long d’une digue en herbe parsemée de fleurs de toutes sortes. Ici on compte plus de 600 espèces de fougères et fleurs ; les orchidées sont fréquentes (au moins 8 sortes), dont des espèces rares comme l'orchis bouc, l'homme pendu, la platanthère blanche à 2 feuilles ou encore l'orchis moustique. Mr Wolff, à l’aide d’un ouvrage traitant des orchidées, nous a fourni des explications précises. Maurice et Jean ont largement complété la leçon et satisfait la curiosité de tous.
Nous avons découvert des paysages splendides ; malheureusement le mauvais temps nous a obligés à faire demi-tour plus vite que prévu et nous n’avons pas pu prendre le sentier des cormorans.
Nous avons repris le bac pour rejoindre les voitures au parking. De là, nous nous sommes rendus à l’étang de pêche de Rhinau pour le « repas tiré du sac ». Grâce à Mr Wolff (Président de l’Association de pêche), nous avons pu profiter de ce lieu convivial (tables, bancs, W.C….) pour la pause de midi.
Vers 13h.30, Mr Wolff et Valentin, après avoir scruté le ciel (plutôt sombre), ont décidé de repartir au Taubergiessen pour la promenade en barque. L’organisation pour rejoindre l’embarquement, décider du retour après le débarquement, etc, etc… étaient des plus compliquées, un véritable casse-tête…. Arrivés à l’embarquement, quatre barques nous attendaient. Au premier coup d’œil, l’allure des barques était peu rassurante (un bon fond d’eau, rien pour s’asseoir) ; certaines personnes ont pris peur et ne voulaient plus participer. Valentin « a fait l’article » et tout le monde a embarqué. Certains ont « écopé » durant toute la durée du voyage de peur de couler (les barques prenaient un peu l’eau…) De surcroît, la pluie s’est remise à tomber ! Malgré tout, nous étions envoûtés par le calme des lieux, la beauté des paysages, les clématites grimpantes , les saules en bordure d’eau, les chênes majestueux, les plantes aquatiques (iris des marais, renoncule flottante etc…), les oiseaux (canards sauvages, cygnes accompagnés de leurs petits, martins pêcheurs, loriots d’Europe etc…) Nous avons également pu voir des ragondins, ainsi que des « vrais » rats. La promenade a duré 1 h 30.
Peu importe que la pluie se soit à nouveau invitée durant la dernière ½ heure de navigation : nous avons été charmés ! Si près de nous et si peu connu : voilà des réflexions glanées auprès des uns et des autres. Après avoir fait le Marais Poitevin, nous pensions, en effet, avoir goûté à ce qui se fait de mieux en matière de découverte en barque. Eh bien, pour ma part, l'ayant fait à deux reprises, j'ai trouvé cette ballade à travers les méandres du Vieux Rhin bien plus pittoresque, plus variée et plus vivante notamment en ce qui concerne la faune et la flore.
Après le débarquement, nous avons entrepris le chemin de retour, les uns en voitures, les autres à pied, pour tous nous retrouver vers 17 heures au parking de l’Office de Tourisme. Après nous être débarrassés de nos vêtements mouillés, nous avons suivi Valentin jusqu'à la Ferme TRULLY où le sympathique couple de fermiers nous servirent d'excellentes tartes flambées accompagnées d'un petit rosé, d'un blanc d'Alsace voire d'une mousseuse bière pression.
Après 19 h, le groupe s’est dispersé … et chacun a rejoint son domicile.
Un grand merci à Valentin et Marlyse, sans oublier notre guide Claude, de nous avoir fait connaître ce coin d'Alsace en Allemagne. Et malgré le mauvais temps qui a régné tout au long de la journée et peut-être à cause de lui, plus d'un randonneur s'est promis de revenir pour poursuivre la découverte.

N.b. : les « Giessen » sont un phénomène naturel qui n’existe que dans les forêts alluviales rhénanes. Ils sont alimentés par les eaux souterraines. Le plus connu des nombreux « Giessen » de la réserve du Taubergiessen est le « Blaue Loch » (= trou bleu) que nous avons pu voir lors de la promenade en barque.

                                                                                                                                

PHOTOS

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