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Une bonne cinquantaine de randonneurs est sortie des
voitures sur le parking situé à l'entrée du village de Heiligenstein.
Après les traditionnelles poignées de mains et bises claquées sur les
joues des dames rougies par la fraîcheur de ce dimanche matin de novembre, nous suivons en une
longue colonne les pas assurés de Marie-Claire qui nous fait traverser une
grande partie de ce village cossu de vignerons avant de bifurquer dans un chemin dont les
panneaux indicateurs du club vosgien de Barr indiquent Moenkalb, Truttenhausen,
ou encore château de Landsberg. Renseignement pris auprès de
Marie-Claire, nous nous dirigerons vers le " kiosque Bellevue du Moenkalb".
une des nombreuses fontaines qui jalonnent le village |
Le chemin étant en pente montante, Albert doit freiner les ardeurs de la tête de
colonne composée surtout de marcheurs nordiques pour permettre aux moins
aguerris de suivre la cadence. Après les "Stiermatten" (prairies des
taureaux) nous montons un petit raidillon qui mène au fameux kiosque du Moenkalb. Lors de la construction en 1933 de ce petit abri, la vue sur le
paysage en contrebas devait valoir le déplacement. 80 ans plus tard, la table d'orientation
bilingue et en bronze installée par la Coop de Strasbourg à
l'entrée de l'abri donnent bien les directions des villes, villages et
sites remarquables, mais la végétation qui a repris ses droits en empêche la vue. Mais, il est vrai, que ce
matin l'épaisse brume qui recouvre la plaine aurait de toute façon
annihilée toute vision sur les paysages du bas de la vallée de Barr et
environs.
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Marie-Claire nous annonce que nous étions parvenus là au point culminant
de la promenade et que le retour sur Heiligenstein se ferait en pente
descendante. Maigre consolation pour celles et ceux qui ont de petits (ou
grands) problèmes de genou.
Sur les portions plates, les chemins commencent à être boueux conséquences des récentes fortes
précipitations. Nous voici arrivés à Truttenhausen (Maison
de Dieu en dialecte alsacien), abbaye ruinée du 12e siècle, et
dont le manoir est toujours habité par ses propriétaires, les barons de
Tueckheim. Une grosse ferme jouxte l'abbaye. Elle est ouverte les week-end
au public qui peut s'y fournir en produits fermiers. Nous profitons de l'arrêt regroupement pour
demander au "propriétaire" qui passait justement par là si nous pouvions
éventuellement jeter un coup d'oeil dans la chapelle. Réponse : "en ce
qui me concerne, je serais d'accord mais c'est ma femme qui en a les clés
et elle ne serait sans doute pas de mon avis".
(voilà où conduit la parité ...)
Nous poursuivons donc notre petit bonhomme de chemin. Passant devant un enclos dans
lequel s'ébattent en toute liberté des jambons et saucisses sur pattes,
le menu annoncé de midi se rappelle à nos papilles et nos estomacs commencent à
gronder.
Dépassant l'ancienne maison forestière de l'Urlosenholz, nous bifurquons
dans un sentier avec l'indication de la direction du parking Lindel. Dans ses premiers décamètres,
ce sentier était tout ce qu'il y a de convenable. Malheureusement, il se révélera vite comme une sente
boueuse et glissante. Il fallait vraiment avoir
bon pied bon oeil pour éviter la glissade et de se retrouver plus vite
qu'il ne faut pour l'écrire le derrière
dans la boue. Mais en fin de compte tout le monde a fini par rallier à
midi tapante le parking, tout content de pouvoir se défaire des chaussures
lourdes de terre et de nous rendre en voiture jusqu'au restaurant "au Klevener".
Parvenus au Restaurant du "Relais du Klevener" nous y avons
trouvé, déjà bien attablés, les non-marcheurs. La choucroute
(copieusement) garnie fut excellente et s'accordait bien avec le temps
gris et brumeux de ce mois de
novembre. Le klevener servi en accompagnement fut une découverte pour
certains et se révéla être surtout, par son côté douceur, un vin apprécié
par les femmes. Le repas, vu le plat unique plus le dessert également très
apprécié, fut rapidement expédié. Et à 2 heures nous aurions déjà pu
sortir de table. Nous avons cependant tenu à attendre que le patron nous
ouvre la cave pour la dégustation. La bonne ambiance qui régnait aux
quatre tables a permis de meubler sans mal ce temps d'attente. +
Avant de nous séparer, le Président a fait applaudir, à fort juste titre,
les deux organisatrices. Le ban que la salle leur réserva témoigna du fort
contentement que tous les participants retirèrent de cette journée
clôturant ainsi sur cette note joyeuse cette trente-cinquième année de "randonnées".
Il nous a également donné des précisions concernant les deux prochaines
manifestations et nous a parlé du grand voyage en juin prochain à
l'occasion de notre 40e saison de marche.
A 15 heures, la séance fut levée et la plupart des participants se sont
rendus, comme prévu, chez le viticulteur Michel Meckert pour une
dégustation gratuite de ses cépages. Nous avons visité ses caves,
anciennes et modernes, et au caveau nous avons goûté ses nectars.
Avec nos cartons, nous avons embarqué vers 17 heures, heureux et
satisfaits de cette journée qui nous a permis de retrouver nos anciens.
Encore un grand BRAVO et un immense MERCI pour l'organisation exemplaire
par nos deux guides du jour, Marie-Claire et Michèle.
(Jean-Claude / Gérard)
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