Journée du SAMEDI 16 juin 2012
par
Edith BILGER

« Wunderschönes Wetter » (météo magnifique) s’enthousiasme Hermann au micro du bus dans lequel 44 personnes ont pris place à 9 heures, Liane et Florentine étant restées à Spinga.

Trapu, cheveux blancs courts et drus, « r » qui roulent superbement, notre guide en chef nous annonce donc un changement de programme du séjour, pour profiter au mieux des paysages ensoleillés et des superbes panoramas du Sud Tyrol.

Lors du voyage en bus, il nous explique quelques points d’histoire, traduits brièvement par Edith et Jean Claude qui se trouvent près du micro :

     - la bataille de Spinges (Spinga en italien, car tout est bilingue) contre les troupes napoléoniennes : "armée d’une fourche, la paysanne Katarina Lanz  mène la résistance contre les envahisseurs français, comme le représente une fresque murale à l’entrée du village";
- au centre administratif de la ville de Mühlbach dont dépend Spinga, un remarquable  château est un pensionnat de jeunes filles ;
-contribuant à l’italianisation de la région, l’usine hydroélectrique, sur le pont à voie unique sur laquelle nous passons, a été construite du temps de Mussolini.

Dans certains lacets du col, des tanks à lait (énormes bidons sur roues) indiquent une activité importante d’élevage, confirmée par des travaux intenses et fébriles de la fenaison dans les prés aux pentes impressionnantes.
Quand l’impossible nous fait face sur cette voie étroite (le croisement avec un car à remorque (ayant largué au  haut des cyclistes, le grand car redescend exceptionnellement en matinée !) Thierry doit manœuvrer habilement en marche arrière. Après les 11 virages en épingle de la montée à Spinga, une nouvelle preuve de son aisance au volant !

« Zumisparkplatz »  à 1725 m d’altitude est le point de départ que nous quittons peu après 10 h ; le groupe s’étire en montant à travers la forêt puis les alpages sur lesquels broutent quelques jolies vaches beiges-grises ;  tous s’émerveillent à la vue des gentianes de Koch au bleu si profond , des trolles à la rondeur jaune si facilement identifiable, et d’autres fleurs si nombreuses à cette saison.


Plunahütte

Une chapelle et quelques petites fermes ou abris en bois plus loin, et c’est l’auberge « Plunahütte » à 1936 m où nous nous regroupons une heure et demie plus tard, avant de nous séparer en deux groupes : quelques-uns marchent avec Hermann, la majorité suit Tony pour monter en une heure au sommet du ASTJOCH à 2200 m environ par un sentier raide et caillouteux. La vue magnifique qui s’offre là-haut compense le casse-croûte quelque peu « sec » pris au pied de la croix : Alpes autrichiennes enneigées en arrière-fond de la « Zanzer Alm ».

Grand bravo aux doyens de l’ascension : Suzanne – presque 84 ans, Denise et Jean-Claude K, Henri, Suzanne et Jeannette qui donnent corps à l’adage « marcher, c’est la santé ».

Nous nous retrouvons tous ensuite sur la terrasse de la « Plunahütte » pour s’accorder qui une bière, qui un café, qui un dessert fruité.

La descente se poursuit ensuite avec variante sympathique comme ce petit sentier sinueux avec passage de clôture en escalier, et longeant une petite tourbière ne forêt. Longueur et chaleur du retour jusqu’au bus en éprouveront quelques-unes.

Douche, piscine, repas copieux et petite balade à la fraîche pour terminer cette journée de marche au SÜDTIROL, région d’Italie où on parle allemand…