Journée du MARDI 19 juin 2012
par
Malou LEDUC

Sans bâtons ni panier-repas, nous nous installons dans le car reclimatisé par l’orage de la nuit (en effet, la veille la température du car était montée à 35°). Cette journée, aujourd’hui, est entièrement vouée au rétablissement de l’équilibre corps-esprit, c’est-à-dire à la CULTURE !
Notre destination est Brixen, ville de 20.000 habitants, de taille moyenne mais très importante par son rayonnement culturel : archevêché, université pédagogique.
Notre groupe, guidé par Hermann, fin pédagogue, nous expose en langage clair (mais en allemand) l’historique de la ville qui, grâce à Jean-Claude, expert en traduction, nous est rendu aussitôt, en termes très justes, compréhensible. Brixen est la plus vieille ville du Tyrol. Son origine remonte en l’an 1000 (à l’époque Brixen est appelé Brixma). C’est une ville au climat agréable d’où son renom à travers les époques comme ville d’eau attirant une classe aisée (l’impératrice Sissi y fit de nombreux séjours). Nous accédons à la cathédrale par la traversée du Hofgarten de l’évêché (jardin potager de l’évêque) et nous débouchons sur l’immense place de la ville, entourée par l’évêché, la cathédrale, une autre église, la mairie …


Place de la Cathédrale

le jardin de l'évêché

Sur cette place deux sculptures attirent notre attention : la première, une sculpture avec une colonne surmontée de l’agneau pascal ; la deuxième, plus contemporaine (en métal), représente la création. Les deux ont été réalisées par des sculpteurs célèbres.

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Puis, nous accédons à la cathédrale par le portique qui figure l’entrée de la Jérusalem céleste. Cette cathédrale, luxueuse, de style baroque bavarois, a ses murs recouverts de plaques de marbre. Son plafond est recouvert d’une fresque de 250 m² représentant, à travers ses 200 personnages, la beauté du ciel.

 L’orgue majestueux, restauré en 1980, comprend 300 tuyaux. Puis Hermann nous montre le joyau du 15e siècle : la statue de la Vierge, originaire de Munich et offerte par le pape (Pie VI ?) lors de sa visite dans la cathédrale.
En sortant du dôme, nous passons par le Cloître (Kreuzgang) avec ses fresques gothiques (1400-1500) qui font de ce monument le plus célèbre de la région alpine.


Après cette visite studieuse, le guide nous donne quartier libre pour déambuler dans la vieille ville aux ruelles commerçantes dans le plus pur style autrichien.

A midi le car repart vers l’hôtel où nous attend un repas copieux.

A 2 heures, le car nous attend pour une 2e visite, celle du monastère de l’ordre des Augustins : Neustift.

De part et d’autre de la route d’énormes étendues de pommeraies et de vignoble s’offrent à notre vue. Elles sont exploitées pour la plupart par les exploitants des 500 fermes appartenant au couvent Neustift. C’est de loin le monastère le plus riche de toute la région avec ses 1200 hectares de terres, ses moulins, son magasin, son électricité générée sur place, son école avec internat pour garçon (80 élèves).

Ce monastère, à la différence des autres, qui alternent spiritualité et travail manuel, ne s’occupe que d’activités intellectuelles, ce qui explique la présence de cette magnifique bibliothèque aux milliers d’ouvrages anciens reliés et consultés par les chercheurs e toute la région.
Dans le temps, le monastère était une place fortifiée entourée d’eau et se consacrait aux pèlerins voyageant vers Rome ou Jérusalem. Les pèlerins étaient nourris et soignés. Mais l’Histoire, avec ses vicissitudes, y a laissé maintes traces : pillages lors de la guerre des paysans, destructions importantes lors de la dernière guerre mondiale. En ce moment, le couvent est administré par les « Chorherren », 28 chanoines lettrés qui se réunissent 3 fois par jour. Nous achevons cette visite par un regard à l’intérieur de l’église : bâtiment très vaste, d’une richesse presque écrasante.

Cette journée s’achève à l’hôtel d’une façon plus ludique. En effet, pendant le repas du soir, M. KRETZ se lance dans un discours de circonstance et remet un cadeau à Éric au nom du groupe. Éric remercie et nous invite à un pot le lendemain : belle occasion en perspective !

La soirée continue sur des airs de valse joués par un accordéoniste tyrolien. Il faut pourtant déplorer l’absence de la plupart des cavaliers qui se sont laissés séduire par la retransmission d’un match de foot. Tant pis pour eux ! Nous, nous sommes très bien amusées ... (sans eux).