JEUDI 13 JUILLET 2006

Groupe 1 : Lago de Cignana - Finestria di Cignana

     Après avoir pris les sachets pique-niques, nous nous embarquons dans le car qui doit nous véhiculer jusqu’à CREPIN. Dans le car on constate l’absence d’une bonne dizaine de personnes. Fatigués de la journée « relax » de la veille ?
      Parvenus  sur le parking à la sortie Ouest du village de CREPIN, nous nous répartissons en 2 groupes : le premier, sous la conduite de Roby se fixe comme objectif de monter, par le Lac de Cignana, jusqu’à FINESTRIA DI CIGNANA à 2445 mètres d’altitude, soit 887 m. de dénivellé positif. Le deuxième groupe conduit par Joseph affiche des ambitions moindres avec l’objectif d’atteindre à 2164 mètres le LAC de CIGNANA
     Les 15 personnes du premier groupe piaffent d’impatience de partir. Après la traversée rapide du bourg de CREPIN, ils rejoignent  le sentier qui monte en direct vers le lac Cignana.( c’est un sentier qui coupe les lacets du chemin).
     Nous marquons un premier arrêt pour reprendre notre souffle, boire, mettre de la crème solaire et couvrir nos têtes. On se dépêche de repartir car au loin on entend le 2° groupe. Nous sommes, en effet, un peu macho (un comble pour les femmes du groupe), car nous estimons être les meilleurs et, par conséquent, nous pensons avoir les capacités de soutenir un rythme de marche plus élevé.  A voir ?
     Encore quelques montées raides et nous arrivons sur un petit chemin très agréable, avec de très belles vues sur la vallée. Nous parvenons à une aire de pique-nique avec une belle source : tout le monde en profite pour boire et  remplir les gourdes.
     Arrivés devant un tunnel nous marquons un court arrêt pour immortaliser notre groupe sur les cartes de nos numériques. La beauté du paysage nous récompense de tous nos intenses efforts.  Nous apercevons au loin le barrage du lac. C’est encore très très haut perché dans la montagne. Nous traversons un petit pont et le sentier que nous empruntons est à nouveau très pentu. Nous nous arrêtons à FALEGNON, village en ruines à 1925 mètres. Nous profitons de la courte pause que nous accorde Roby pour nous désaltérer et faire quelques photos.
     La vue de la digue nous fait croire que le lac Cignana est tout proche. Aussi la proposition de Roby de marquer une petite halte est, à l’unanimité, repoussée : personne ne veut s’arrêter. Mais avec un sentier qui serpente, se contorsionnant en d’innombrables circonvolutions, il va s’avérer que Roby avait raison : la petite halte proposée aurait été bénéfique.
     Enfin voici la digue et le lac. Nous sommes à l’altitude 2169 mètres. Roby nous annonce que nous allons prendre le repas de midi avec le 2° groupe qu’on aperçoit au loin, tout en bas de la montée que nous venons de grimper.
     Petite discussion pour convaincre Roby de ne pas les attendre et, au contraire, de nous rendre jusqu’à la petite chapelle que nous avons aperçue de l’autre côte du lac. Après avoir contourné le lac nous parvenons à la chapelle qui s’élève au milieu d’un champ de rhododendrons : c’est le rêve. Georges, pour des raisons que j’ignore, nous quitte pour rejoindre le 2° groupe. Nous nous installons pour manger avec beaucoup d’appétit nos sandwichs, bien qu’ils soient un peu secs. Roby  sonne le départ, il reste encore 300 m de dénivelé à avaler  pour arriver au FINESTRIA DI CIGNANA. Le petit groupe ayant repris des forces, la montée apparaît plus facile que celle du matin. Nous traversons des champs de fleurs multicolores ; observons des marmottes ; prenons des photos insolites (un vtt attaché à un poteau, Marcel allongé dans abreuvoir,  etc.)  
     Au sommet c’est la récompense : un vue tellement splendide que les mots me manquent pour la décrire. Avant de redescendre une dernière petite photo de notre groupe avec le Chef ROBY s’impose. Malheureusement, notre Président, Gérard, n’y figurera pas, car, jouant lui aussi à l’électron libre, il a choisi d’escalader une butte pour jouir d’une vue encore une plus belle. Et, malheureusement pour lui, il n’a même pas pu prouver par une photo que tel fut le cas, car son super appareil numérique est resté sur le rebord d’une fenêtre de sa maison à Grandfontaine.
     Commence alors la descente : lacets plus raides les uns que les autres raides se succèdent sans fin. De temps en temps les chefs de course sont obligés de nous stopper pour rechercher les traces du sentier et surtout la signalisation. Ils me font penser à des indiens Sioux.  Après environ une heure trente de descente, voilà la pluie qui s’invite à la partie. Bref arrêt pour tirer capes, KW ou autre protection de nos sacs à dos.
     En débouchant sur le chemin du matin, quel n’est pas notre grand étonnement (pour ne pas dire « dépit ») de voir  le groupe 2, avec Joseph en tête, arriver en même temps. Quand je vous disais qu’on était un peu macho !!!
     En pressant fortement nos pas nous réussissons à parvenir au parking du car avec tout de même une toute petite avance sur les premiers du 2° groupe. Et là, nous avons une autre surprise, celle d’y voir Gérard A. nous accueillir avec les personnes de son groupe n° 3.
     En résumé, ce fut une très belle randonnée avec un super guide. : Merci Roby !  Gaby A.

Groupe 2 : Le Lac de Cignagna  (2164 mètres)

     
Départ de Valtournenche (1558 m) par le beau et raide sentier n° 7 jusqu’à l’AlpeTomaley où nous reprenons le sentier n° 8 jusqu’à l’Alpe Falegnon en passant le crêt du Pont et d’agréables petits tunnels. Très belle vue sur la Vallée de Valtournenche et notre hôtel « Le Seminario »
      En cours de route de très belles fleurs alpines : lys martagon, asphodèles, joubarbes.
      Montée soutenue jusqu’au Lac de Cignagna. Nous traversons la digue jusqu’au refuge, la gardienne nous réserve un charmant accueil, bière fraîche, thé chaud selon les goûts… ensuite descente pendant que l’orage approche, quelques gouttes et une petite rincée juste avant de reprendre le bus. Une bien belle sortie !
 Suzanne S.

Groupe 3 : Le Gouffre de Busserailles (1700 mètres)
    
    
La journée dite de « relax » de la veille avait laissé des traces certaines dans les organismes. Aussi, la description par Roby  de la sortie du lendemain faisant état d’un dénivelé de près de 700 mètres sur une distance relativement courte, une vingtaine de personnes levèrent la main pour signifier leur intention de mettre cette journée du jeudi à profit pour récupérer. Mais il faut croire que la nuit fut réparatrice, puisque au moment du départ du car pour le parking de CREPIN, ils ne furent plus que neuf à avoir renoncé à marcher avec le gros de la troupe.
     ROBY, Le Chef des Courses, ayant à cœur à ce que tout un chacun trouve à se faire plaisir, me proposa de prendre en charge le mini groupe des candidats à la détente et de l’emmener jusqu’au Gouffre de Busserailles, situé à environ 5 kilomètres du SEMINARIO, à une altitude de 1700 mètres, soit environ 200 mètres de dénivelé positif une fois descendu les 150 mètres de dénivelé négatif du Seminario jusqu'à Valtournenche.

Après avoir emprunté le sentier très pentu n° 33, nous cheminons par escaliers et rues à travers la ville de Valtournenche et le village de Crépin. A la sortie de Crépin, nous entrevoyons le car JOSY qui stationne sur le parking où il a rendez-vous avec les 2 groupes « Cignana ». Je propose que nous nous arrangions pour pouvoir, à notre retour, également bénéficier des services du car. Trois personnes du groupe optent à ce moment-là de rester pour se promener sur place.

Les six rescapés entreprennent la montée du sentier qui longe le torrent Marmore. Les rayons dardant d’un lourd soleil, présage d’orage, sont atténués par les frondaisons des hêtres ou tendres fanfreluches qui frémissent doucement au bout des branches des mélèzes. Nous dépassons le hameau (désert) de Proz et entrons dans une vaste clairière ou plutôt un jardin floral. Les deux spécialistes en science botanique que sont Marie-Hélène et Laure s’en donnent à cœur joie pour montrer aux ignares de la chose ce qu’est un lis martagon, un coquelicot alpestre ou encore une anémone narcisse. Et j’en passe, bien sûr ! Au sommet d’une courte grimpette, nous ateignons la maison des « gardiens » du gouffre. Les maîtres des lieux sont en train de préparer les tables pour le dîner. Après concertation, nous décidons de visiter le fameux gouffre : 135 mètres de longueur, 35 de large et une dizaine de haut. Nous sommes submergés par le mugissement de la cascade qui, au fond du boyau, se fracasse d’une hauteur de 10 mètres dans une marmite où elle disparaît pour réapparaître une centaine de mètres en aval. – Après un verre de bière ou de panaché bien vite avalés car l’orage gronde, nous rejoignons en une petite demie heure le car, précédant de quelques minutes les costauds du groupe conduit par Roby, suivi de peu par ceux du groupe Joseph.  Gérard A.